Les Bleus favoris de la finale

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Après avoir battu leurs principaux rivaux croates en demi-finale, les Bleus d'Onesta peuvent dimanche décrocher le seul titre qui manque à leur palmarès, la médaille d'or olympique. Face à des Islandais qui semblent à leur portée, les handballeurs français vont devoir montrer la même maîtrise et la même envie que depuis le début du tournoi.
Daniel Constantini, qui a conduit les garçons à deux titres mondiaux, ne veut pas s'enflammer : « Attention, il ya eu souvent des surprises en finale olympique de handball, parce que l'outsider qui n'a rien à perdre se lâche complètement, il sait qu'il n'a pas à calculer ses efforts et s'il réussit initialement, il peut pourquoi pas se dire « On va essayer d'aller au bout ». Mais je pense que les Français sont avertis, ils ont tellement envie de cette médaille, il y a un tel équilibre dans cette équipe, une défense de fer, un bon gardien, des attaquants... Je ne vois pas comment on pourrait passer à côté d'un tel évènement, on y pense depuis trop longtemps et ces garçons là en ont vraiment besoin ».
Jérôme Fernandez, lui, parle d'un rêve : « J'avais un rêve, c'était de porter le maillot bleu un jour et ça fait un moment déjà que c'est fait, pour un gros noyau du groupe si ça se trouve on aura gagné tous les titres qui existent. On est 8 dans ce cas-là, c'est quelque chose que personne n'avait imaginé, même pas les techniciens ou même les gens de la fédération. C'est pour nous bien sûr une grande fierté, mais surtout un moyen de démontrer que le handball est le meilleur sport collectif français ».
NiKola Karabatic, le meilleur joueur français, est conscient d'être privilégié : « C'est quelque chose qui est donné à très peu de gens, tout le monde rêve de ça, tout sportif, tout handballeur rêve de ça et s'entraîne toute sa vie pour y arriver. C'est des matchs d'une vie, c'est magnifique et c'est des opportunités qu'il faut savoir saisir. La pression qu'on a pu avoir auparavant, en quart, en demi, on ne va pas l'avoir pendant la finale parce qu'on a déjà fait un truc énorme et on a une médaille assurée, maintenant on va essayer de se lâcher pour bien finir ».
Pour le coach Claude Onesta, savoir déjà que l'on est médaillé peut poser un problème : « C'est un vrai danger parce qu'il y a déjà la sensation d'un travail accompli. La sensation de se dire que si on perd, ce n'est pas si grave que ça puisqu'on a déjà fait un parcours exceptionnel et unique. J'espère, et je vais veiller dans les heures qui viennent à ce que ce soit une réalité. Ce groupe est tellement ambitieux qu'il ne se satisfait pas de cette médaille d'argent. Qui parmi eux aura l'opportunité de revivre une finale olympique ? ».
Rendez-vous demain à 9h45 pour ce qui pourrait être la septième médaille d'or française.