"Ne reviens pas au Japon", le judoka espagnol Garrigos cible de menaces après sa victoire contre Nagayama

Le judoka espagnol Fran Garrigos - ICON Sport
Une joie gâchée pour le judo espagnol. Samedi, Fran Garrigos a pourtant fait vibrer son pays en allant chercher le premier podium olympique après sa victoire face au Géorgien Salardashvili. Battu par le Kazakh Yeldos Smetov, futur champion olympique des -60kg après sa victoire en finale contre le Français Luka Mkheidze, l’Espagnol s'est consolé avec le bronze. Mais si l’équipe espagnole savoure cette première breloque olympique à Paris, la première pour le judo ibérique depuis 24 ans, la victoire de Fran Garrigos face au Japonais Ryuju Nagayama en quarts de finale n’est pas restée sans conséquence.
Son entraîneur Quino Ruiz a indiqué à Marca que le judoka nippon, resté un long moment à se plaindre sur le tatami, a refusé de lui serrer la main après le combat. Une attitude qui n'est pas passée inaperçue dans le camp espagnol. Ryuju Nagayama, battu par ippon, conteste la victoire de son adversaire après un étranglement qu'il estime non réglementaire. Alors que l'Espagnol le dominait au sol sur un étranglement, l’arbitre mexicaine Elizabeth González a crié "maté" pour signifier l’arrêt de l’attaque. Mais contrairement à la règle, l’Espagnol n'a pas lâché son adversaire ce qui a rendu Nagayama furieux.
"Il faut savoir perdre et être élégant"
Mais ce n'est pas tout. Fran Garrigos a également été la cible de messages menaçants sur les réseaux : "Je ne comprends pas pourquoi, regrette son coach. Fran a fait son travail. Je ne sais pas pourquoi ils protestent. On lui a dit : "Ne reviens pas au Japon, tu ne seras pas le bienvenu" ou "C’est une honte."
Pour Quino Ruiz, "il y a toujours quatre fous dans la nature." Et l’entraîneur espagnol d’ajouter que le judoka espagnol a également reçu de nombreux messages de soutien. "Il faut savoir perdre et être élégant", conclut-il.