"On dirait une prison": 44.000 grilles installées à Paris pour sécuriser la cérémonie d'ouverture des JO

Paris en cage. Depuis plusieurs jours, les barrières de plusieurs mètres de long se multiplient sur les trottoirs parisiens. À l'approche des Jeux olympiques, 44.000 grilles ont été déployées aux abords de la Seine pour sécuriser la cérémonie d'ouverture et les épreuves sur eau.
Des barrières qui entravent les déplacements, et ne sont pas très bien accueillies par certains riverains et touristes. "Je n'ai jamais vu ça. Ce n'est pas une bonne idée", témoigne un riverain auprès de BFMTV. Alors qu'une touriste ajoute: "On dirait une prison."
"Je ne peux pas passer là où je passais d'habitude. Je travaille, je me déplace, je fais des domiciles alors là je ne peux plus passer. Le bus ne passe plus, je dois faire presque tout à pied", regrette une riveraine.
"Ce qui est le plus difficile c'est de marcher dans les rues parallèles au quai de la Seine", ajoute un autre.
Un "certain nombre de contraintes"
Des difficultés comprises par la mairie de Paris qui assure néanmoins que ces barrières sont nécessaires. "C'est effectivement un défi en matière de sécurité. Ça amène un certain nombre de contraintes", reconnaît Jean-Pierre Lecoq, maire du 6e arrondissement.
Autre conséquence des grilles installées: une baisse d'activité pour certains commerçants. "Les personnes qui traversent du pont Neuf vers la rue Dauphine, on les voit tout de suite passer sans vouloir traverser. Ce qui nous condamne énormément en cette période d'été", regrette l'un d'entre eux.
"C'est terrible pour nos commerces, les restaurants, les magasins de souvenirs: le chiffre d'affaires est catastrophique. On a perdu plus de 50 à 70%", dénonce un commerçant.
D'après la préfecture de police, les grilles vont être retirées après le 26 juillet, jour de la cérémonie d'ouverture des JO 2024, et des points de passage seront mis en place.