Paris: à la veille des JO, l'association Respire alerte sur la pollution de l'air aux abords des terrains de sport

Un terrain de tennis à Paris au-dessus du périphérique. - BFMTV
Particules fines, dioxyde d'azote et ballons de football. Dix jours avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, le constat est sans appel: la quasi-totalité des sites sportifs dans la capitale sont soumis à des niveaux de pollution supérieures aux seuils recommandés, dénonce l'association Respire dans une étude et une carte publiées ce mardi 16 juillet.
Dans des dizaines de stades ou centres sportifs, à Paris et en petite couronne, se retrouvent juxtaposés pratique sportive, avec parfois de jeunes enfants, et pollution de l'air. "Un cocktail explosif", déplore Tony Renucci
"Il faut cesser de construire à proximité des gros axes routiers et voir même qu'au niveau préfectoral, on mette en place des obligations qui amènent à contre-indiquer la pratique sportive lors des pics de pollution", explique à BFMTV le directeur général de l'association Respire.
Plusieurs sites olympiques concernés
Les athlètes olympiques sont aussi concernés par cette pollution. Le Stade de France, à Saint-Denis, a quelques mètres de l'autoroute du Nord, est très exposé. En 2023, la qualité de l'air était jugée mauvaise par Respire, avec un taux de dioxyde d'azote à 43.25 µg/m3, presque quatre fois le seuil de recommandation de l'OMS.
Situation identique pour ceux qui participeront au Marathon pour tous des JO, qui s'élancera de l'Hôtel de Ville jusqu'aux Invalides: le parcours est classé "rouge"/"mauvais", avec des taux compris entre 25 et 30/m3.
À Paris et en petite couronne, les six sites sportifs qui ont un niveau "passable" sont le Stade Yves-du-Manoir, le stade Paul Bardin, le club de tennis de Puteaux, le Stade de rugby Christophe Dominici, le Stade nautique de Vaires-sur-Marne et le Parc municipal des sports, dans le Bois de Vincennes.
Il faut se rendre jusqu'à Guyancourt, dans les Yvelines, pour trouver un site avec un "bon niveau": le Golf national, avec un taux de 9.31 µg/m3. Quelques kilomètres plus loin, la colline d'Elancourt, où se dérouleront les épreuves olympiques de VTT, a le meilleur taux: 8.44 µg/m3.
En début d'année, des purificateurs d'air en forme de soucoupes volantes ont fait leur apparition autour dans le futur village olympique de Paris 2024 en Seine-Saint-Denis. Comme l'ensemble des infrastructures du village olympique, ces structures resteront sur place après l'événement. L'idée serait également de développer ce projet dans d'autres grandes villes.