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Wimbledon: Fils et Van Assche ont les JO de Paris 2024 dans un coin de la tête

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Le premier Wimbledon de leur jeune carrière s’est achevé dimanche, en double. Place, désormais, à un bloc de terre battue pour véritablement lancer leur course olympique.

Eliminés tous deux en simple de Wimbledon dès le premier tour, Arthur Fils et Luca Van Assche n’ont pourtant achevé leur aventure au All England Club que dimanche après-midi. Engagés en double, les deux espoirs tricolores ont été dépendants de la météo et de la programmation qui a dû tenir compte de l’engagement en simple de Stefanos Tsitsipas. Associé à son frère, le Grec était en effet le premier adversaire des Bleus.

Dimanche, ils ont achevé leurs adversaires au super tie-break avant de revenir sur le court 18 pour défier la solide paire Marcel Granollers/Horacio Zeballos. Fils et Van Assche ont fait le show – on les a même surpris en plein fou rire incontrôlable - , sauvant une balle de match dans la deuxième manche avant de céder 7-6, 6-7, 6-4.

"Notre premier tour s’est étalé sur trois jours, précisait Luca Van Assche. Ca restera une belle expérience même si c’est frustrant de perdre de peu. On s’est donnés à fond. On ne joue pas très souvent en double mais c’est le début d’une belle carrière."

Bastad pour Van Assche, Gstaad pour Fils

De retour en France, les deux amis vont enfiler les chaussures de terre battue, leur surface préférée. Mais chacun son programme. Van Assche jouera la semaine prochaine à Bastad (Suède) alors que l’Essonnien a choisi les montages suisses de Gstaad. En revanche, ils seront bien ensemble à Hambourg (24 au 30 juillet), un ATP 500. Ces deux épreuves seront l’occasion de lancer véritablement leur course olympique. Car la saison sur gazon ne leur a pas permis d'engranger beaucoup de points.

"Je garde ça dans un coin de ma tête mais je n’y pense pas non stop, confie Arthur Fils. Pour moi, les JO, ça représente Usain Bolt. Quand j’étais petit, je regardais beaucoup le sport à la télé avec mon père. C’était non stop. J’ai fait beaucoup d’athlétisme, j’aimais bien le sprint."

Luca Van Assche, lui, n’a pas de souvenir précis en tête. Mais il souhaite être de la fête en août 2024 au stade Roland-Garros. "Pour jouer les JO, faut faire une grosse année, c’est un bel objectif mais c’est un rêve pour tous les Français qui rêvent d’y aller", dit-il.

La concurrence interne est vive. Avec 330 points olympiques, Adrian Mannarino a endossé le maillot jaune au premier intermédiaire. Mais la route est longue. La ligne d’arrivée sera représentée par le classement ATP du 10 juin 2024. Il n’y aura que quatre places en simple pour les Français. A condition de répondre au « cut », en général estimé autour du Top 60.

Eric Salliot