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Worley : « Ça passe ou ça casse ! »

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Principal espoir de médaille française sur le Géant féminin (à partir de 19h), la skieuse d’origine australienne découvre les Jeux Olympiques. Avec l’innocence de ses vingt ans, mais la maturité d’une grande. Pour enfin débloquer le compteur tricolore en ski alpin…

Tessa, dans quel état d’esprit abordez-vous vos premiers Jeux Olympiques ?
C’est une découverte pour moi. Je viens avec un état d’esprit conquérant. Je compte prendre du plaisir et m’engager pleinement. C’est une course d’un jour, donc il ne faut pas se poser trop de questions. Ça passe ou ça casse ! 

Une médaille olympique, ce serait un rêve ?
C’est le rêve de tout athlète. C’est dans un coin de ma tête, mais je n’en fais pas une fixation non plus. Car je ne pense pas que ça soit la meilleure façon d’aborder l’événement. 

Le fait d’avoir déjà remporté deux victoires en Coupe du Monde (à Aspen en 2008 et à Are en 2009) vous rassure-t-il à l’heure d’aborder les Jeux ?
Quelque part, oui. Après, on ne peut jamais savoir si on sera prêt le jour J. Mais c’est vrai que j’ai déjà vécu ces choses-là. Le fait d’être en tête après une première manche, de remporter une course. Je sais comment gérer ces situations. C’est quelque chose qui me fait beaucoup moins peur. Ça me permet d’aborder les Jeux plus calmement. 

« Ne pas se laisser envahir par le stress » 

Quels seront les pièges à éviter ?
Il ne faut pas se laisser envahir par le stress entre les deux manches. Ne pas vouloir trop en faire pour gagner. Il faut faire attention à pleins de petits détails et trouver un juste milieu dans son expression. Ce n’est pas facile tous les jours… 

En quoi avez-vous progressé depuis votre 7e place aux Mondiaux de Val d’Isère l’an passé ?
Je pense avoir acquis de l’expérience. Le fait de vivre un grand événement m’a fait beaucoup de bien. Je me suis rendu compte de ce que pouvaient être les courses d’un jour. Il faut y mettre toute son énergie, sachant qu’on a qu’une seule chance. A Val d’Isère, on a connu une ambiance extraordinaire avec tout ce public à l’arrivée. Ça va me servir ici, même si les choses seront certainement décuplées. En tout cas, les Mondiaux m’ont appris qu’il faut tenter sa chance à fond. C’est ce que je compte faire, m’amuser et produire le meilleur ski possible. 

Les autres concurrentes vous regardent-elles différemment depuis vos succès ?
Pas spécialement. Ça fait quelques années qu’on se côtoie. On commence à se connaître. On se salue mais ça ne va pas plus loin. Je ne sais pas si elles ont peur de moi. En même temps, je ne fais pas très peur (rires). Mais elles doivent se dire que j’ai déjà gagné deux fois, donc que je suis une adversaire à prendre en considération.

La rédaction avec E.J.