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JO 2024: "Rendez-vous à Paris", Florent Manaudou impressionne et se qualifie pour ses quatrièmes Jeux

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Florent Manaudou s’est qualifié pour le 50m nl des Jeux olympiques de Paris après sa victoire aux championnats de France de Chartres (21''54). Il sera accompagné de Maxime Grousset qui termine 2e (21''67). A 33 ans, le champion olympique 2012 participera à ses quatrièmes Jeux cet été. 

Florent Manaudou, comment analysez-vous ce 50m nage libre?

C’est toujours une course un peu tendue. Il faut être là le jour J et à 18H13 le 20 juin donc je suis très content de gagner, d'aller aux Jeux. Le temps n'est pas dingue par rapport à ce que j'ai vu ce matin. Mais c'est la tension d'une sélection olympique. L'année dernière aux Mondiaux avec les tensions des demi-finales j'ai fait 21''9. J'ai un bon niveau, mieux que ça normalement mais j'ai fait 21''54 ce soir. 

La concurrence avec Maxime Grousset vous aide? 

On se sert de l'un et de l'autre pour aller plus vite. Moi je sentais que j'étais très détendu au niveau de l'énergie mais j’avais les jambes un peu tendues depuis hier, donc ce n'est pas ça qui me fait nager 21''5 mais bon. Le but c'était de nager vite et de se qualifier, ça a été fait pour nous deux. Rendez-vous à Paris. 

Il y a de la frustration? 

J'aime bien nager plus vite. Mais c'est le temps que j'ai fait aux Jeux, que j'ai fait pour faire deuxième aux Jeux il y a trois ans. Ça devrait nager plus vite, mais on sait que sur le 50, il y a des gens qui passent au travers des fois, donc on verra. 

On vous sent plus détendu, dans la maîtrise…

J'essaie de l’être. C'était facile sur le 50 papillon, j'ai essayé de l’être toute la journée. C’était un peu l’objectif de cette journée. En nageant ce temps ce matin, je savais que j'allais me qualifier, tout en gardant cette énergie et ce truc cool que j’ai trouvé sur ces championnats. Parce que j'ai un peu tout composté sur ma carrière, mais je n'ai jamais pris autant de plaisir sur un 50 nage libre. Ça n’a toujours été que le temps qui me faisait plaisir ou me rendait malheureux. Là j’étais très heureux de cette journée, tout ce qu'il y a eu avant la course était très bien et je sais que le jour où j'arrêterai, j'arrêterai tranquille parce que j'aurai réussi à faire ça. 

C’est votre mot d’ordre, prendre du plaisir sur les compétitions? 

Oui, comme je le disais, les sélections c'est la pire compétition de l'année, c'est bien parce qu'on est en forme mais niveau émotionnel c'est un couperet assez compliqué par rapport aux autres sports où ils ont plusieurs chances. Nous on doit être bons le jour J et ça a été le cas aujourd'hui donc tout va bien. 

A Paris, ce seront vos quatrièmes Jeux olympiques… 

Oui, ça commence à faire! On me voit toujours comme le'petit frère de', mais ça fait un petit moment que je suis là. Quatrièmes Jeux, 33 ans et à la maison donc j'ai hâte.

Maria Azé et Julien Richard, à Chartres