L’Ovalie passe à l’Euro

Vincent Clerc - -
Retour au sommet pour le Stade Toulousain ?
Le Stade Toulousain, formation la plus titrée sur la scène continentale, vise clairement une revanche. Alors que le club haut-garonnais a remporté son quatrième et dernier titre en 2010, les coéquipiers de Vincent Clerc -meilleur marqueur d’essai de l’histoire de la Coupe d’Europe avec 32 réalisations- n’envisagent rien d’autre qu’un sacre final lors de cette 17e édition. « La H-Cup est une grande compétition, glisse avec appétit le troisième ligne Yannick Nyanga. Ça ne nous a pas réussi ces dernières saisons, mais on aimerait tous se retrouver à Twickenham pour la finale… ».
Avant de se projeter aussi loin, les protégés de Guy Novès devront d’abord se défaire des Anglais de Gloucester ce samedi au stade Ernest-Wallon. Cela pourrait être sans leur capitaine, Thierry Dusautoir, douteux à cause d’une condition physique encore imparfaite après une Coupe du monde harassante. Le demi de mêlée australien, Luke Burgess devrait, en revanche, faire ses grands débuts avec le Stade Toulousain.
Clermont monte le son
Double vainqueur du Challenge Européen (1999-2007), Clermont attend toujours son tour en H-Cup. Après avoir remporté sur le tard leur premier championnat de France (2010), les Jaunards ne sont jamais allés au-delà des quarts de finale dans la plus prestigieuse des coupes européennes. Avec une poule à leur portée (Leicester, Ulster, Aironi), les Auvergnats nourrissent de sérieuses ambitions dans cette compétition. D’autant que samedi à Belfast face à l’Ulster, tous les internationaux (Parra, Pierre, Rougerie, Bonnaire) seront sur le pont : « La Coupe d’Europe, c’est un plus, tranche le vice-champion du monde Morgan Parra. Quand on voit ce genre de matches, ça ressemble presque à ce qu’on a vécu il y a quelques semaines en Nouvelle-Zélande. Donc forcément, ça donne envie… ». « On s’attend à un gros combat, enchaîne l’ailier international Aurélien Rougerie. Là-bas, c’est un stade d’un autre âge, avec une ambiance un peu hostile. On s’attend à ça. Il va falloir se mettre au diapason pour essayer d’accrocher un résultat ». En terre irlandaise, celui-ci serait le bienvenu pour se lancer parfaitement en H-Cup.
Racing-Métro 92 - Biarritz, destins croisés
Pour la deuxième année consécutive, le Racing Métro 92 va se frotter au gotha européen. Et avant de recevoir les Gallois de Cardiff ce vendredi, les espoirs les plus fous sont permis alors qu’une première qualification pour les quarts de finale est espérée : « Cette année, on a pu acquérir un peu plus d’expérience, indique le capitaine, Lionel Nallet. La poule est plus homogène, donc ça nous laisse la possibilité de rêver ». En revanche, le BO ne rêve plus. Englués dans le bas du classement de Top 14, les Basques comptent sur le retour de leurs internationaux (Barcella, Harinordoquy, Lakafia, Yachvili, Traille) pour débloquer une situation compliquée. « La Coupe d’Europe fait partie des objectifs du club depuis de nombreuses années, précise le coach Patrice Lagisquet. C’est pour ça qu’on va la jouer à fond. C’est une très belle compétition. On veut en profiter pleinement. On espère donc se qualifier pour retrouver de la fraîcheur ». Il faudra au moins ça pour contrarier, samedi, les féroces Gallois des Ospreys.
Le titre de l'encadré ici
Les 24 équipes engagées : |||
Poule 1 : Munster, Northampton, Llanelli Scarlets, Castres
Poule 2 : Racing-Metro 92, Cardiff Blue, London Irish, Edimbourg
Poule 3 : Leinster, Bath, Glasgow, Montpellier
Poule 4 : Leicester, Clermont, Ulster, ASM Clermont
Poule 5 : Saracens, Treviso, Ospreys, Biarritz
Poule 6 : Harlequins, Connacht, Toulouse, Gloucester