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Les clubs français aiment-ils l’Europe ?

Le Montpelliérain Fulgence Ouedraogo

Le Montpelliérain Fulgence Ouedraogo - -

Si Toulouse, Clermont et le Racing affichent clairement leurs ambitions en Coupe d’Europe dont le coup d’envoi sera donné ce week-end, Castres, Montpellier et Biarritz, mal en point en Top 14, jouent profil bas.

Les clubs français ont beau avoir trusté un tiers des H-Cup (5 sur 15) cette 16e édition qui débute ce week-end offre son lot d’incertitudes quant aux ambitions de nos représentants. Réel objectif ou moyen de s’étalonner sur la scène européenne ? Une chose est sûre : les six clubs français engagés cette saison n’abordent pas la compétition avec le même état d’esprit. Toulouse, triple vainqueur (le record) et actuel leader du Top 14, ne vise pas autre chose qu’un quatrième trophée. « Comme en championnat, aller le plus loin possible dans cette compétition reste notre ambition », affirme Guy Novès, le coach des Rouge et Noir. « Essayons déjà de sortir de notre groupe qui n’est pas facile, et on pourra se mettre à rêver à d’une finale à Twickenham », enchaîne le troisième-ligne Yannick Nyanga.

Pour Clermont et le Racing-Métro, éliminés la saison passée en phase de poules par Leinster, futur champion d’Europe, les ambitions semblent avoir été revues à la hausse : « On était abonnés aux poules de la mort. Cette année notre groupe est plus jouable, souligne le Clermontois Aurélien Rougerie. Mais restons humbles. Nous n’avons encore rien fait dans cette compétition. » Lionel Nallet, le capitaine du Racing, assure que son équipe « possède plus d’expérience. Notre poule est plus homogène. Ça nous laisse la possibilité de rêver. »

Castres rêve d’un exploit

Du côté de Castres et Montpellier, dont il s’agit de la première participation, la finale à Twickenham n’est pas en revanche pas d’actualité : « C’est une chance et un honneur de disputer la H-Cup, remarque le capitaine héraultais Fulgence Ouedraogo. On va enfin pouvoir s’étalonner sur le plan européen. » Le Castrais Laurent Labit compte sur « un exploit pour faire connaître le CO » sur le Vieux Continent.

Reste le cas du Biarritz Olympique. A part. Lanterne rouge du championnat, le club basque, vice-champion d’Europe en 2006 et 2010, est dans une situation trop précaire pour espérer renouer avec son glorieux passé : « J’espère que la H-Cup va nous aider à nous relancer en championnat, lance timidement Imanol Harinordoquy, le troisième-ligne international du BO. On va essayer de retrouver un état d’esprit conquérant et de l’enthousiasme. Mais on ne fera pas l’impasse. » Paroles de vice-champion du monde…