
Toulouse et les autres

- - -
Comme l'année dernière, l'AS Clermont-Auvergne a réalisé une performance de taille en battant les champions d'Europe du Munster, dimanche, au stade Marcel Michelin (25-19). Pour autant, cette performance n'aura servi à rien si les hommes de Vern Cotter ne rééditent pas leur prestation la semaine prochaine, sur le terrain des Irlandais. Mais au vu de leur match et notamment de leur deuxième période, les Clermontois ont des raisons légitimes d'espérer. Ils compteront dans le même temps sur une bonne performance de Montauban, qui accueille le leader de la poule A, Sale, le club de Sébastien Chabal.
Perpignan (battu à Leicester), le Stade Français (battu sur sa pelouse par les Harlequins) et Biarritz (battu à Cardiff) seront dans la même situation que les Auvergnats. Ils devront s'imposer face à ces mêmes équipes afin de rester en course pour les quarts de finale. La victoire est impérative pour Perpignan, qui devrait pouvoir compter sur Dan Carter au stade Aimé Giral. Le demi d'ouverture des All Blacks ne sera pas de trop pour faire céder le verrou défensif des Tigres de Leicester. Biarritz n'aura pas le droit à l'erreur non plus en accueillant les Gallois de Cardiff. Avec deux défaites en trois journées, les Biarrots ont déjà utilisé leur joker. Point positif pour les hommes de Laurent Rodriguez, ils ont un calendrier favorable, avec deux matches à domicile (Cardiff et Gloucester) et un déplacement abordable à Calvisano. Le Stade Français, battu par les réalistes anglais des Harlequins au Stade de France, tentera de laver l'affront à l'extérieur.
Toulouse, qui ira à Newport, est lui dans une position bien plus favorable. Invaincus en Coupe d'Europe, les Rouges et Noirs semblent un ton au-dessus dans la poule 5. Ils seraient néanmoins bien inspirés de gagner à Newport, car un difficile déplacement à Bath les attend en janvier.
Enfin, Castres et Montauban, battus trois fois en autant de matches, sont déjà éliminés. Ils joueront pour l'honneur la semaine prochaine.
L’analyse de Marc Lièvremont, sélectionneur du XV de France :
« Le problème est toujours le même : nos équipes jouent trop, et des matches de niveau assez hétérogène en plus. Lors de ces rencontres de très haut niveau, on s’aperçoit qu’elles sont en sur-régime et, à mon sens, peu habituées à jouer 80 minutes de haute intensité. Je ne dis pas qu’un club français ne sera pas champion d’Europe cette année. Je parle simplement du niveau moyen des clubs français. »