
France - Nouvelle-Zélande : l’avant-match dans la peau de Dusautoir
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DOCUMENT RMC SPORT. Souvent l’œil noir à l’entrée du couloir où, en tant que capitaine, il est toujours le premier à montrer le chemin à ses coéquipiers, Thierry Dusautoir va vivre pour la 80e fois (56e capitanat, record français) un avant-match sous le maillot de l’équipe de France ce samedi (21h) face aux All Blacks, en quarts de finale de Coupe du monde. Pour RMC Sport, le Toulousain a accepté avant le début de la compétition d’évoquer ces moments rares et intenses. Où la frontière est mince entre motivation extrême et perte du contrôle. Plongée au cœur du Jour J avec le capitaine des Bleus.
La remise du maillot
« Quand on reçoit le maillot, c’est déjà bon signe car sauf blessure à l’échauffement, ça veut dire qu’on aura une sélection et qu’on va porter ce maillot. Après, il y a aussi l’enjeu sportif du match qui rentre en compte. »
Ses rituels
« Sur ma préparation personnelle, je garde celle que j’ai depuis que je suis à l’école de rugby. J’écoute la musique du trajet de l’hôtel au stade, j’ai ma préparation dans les douches, dans les vestiaires. J’ai un tempo qui me permet de savoir si je dois m’exciter un peu dans ma préparation ou si, au contraire, il faut que je me calme. J’aime bien suivre les mêmes marottes. »
La gestion du temps
« On est rapidement dans notre match. Ça monte petit à petit tout au long de la journée. On n’est pas mort de rire à 15h50 puis on se ferme complètement à 15h51. Il y a un passage par de la décontraction en dehors du terrain, jusqu’à une concentration extrême quand on est sur le terrain et qu’on se rapproche du coup d’envoi. »
L’entrée sur le terrain
« Ce n’est pas de la colère, mais de la détermination. Je veux faire le meilleur match possible et battre mes adversaires. Ça ne marche pas à chaque fois, mais c’est mon état d’esprit. Il faut cette détermination dans un sport de combat. Il faut avoir envie. Etre enragé, ça me fait penser à une perte de contrôle. Là, il faut de l’intensité, mais aussi du contrôle pour ne pas être un poids pour son équipe en provoquant des pénalités. »
La Marseillaise