"La veille, les Néo-Zélandais sont empoisonnés": les doutes de Philippe Saint-André sur la finale entre Springboks et All Blacks en 1995

L'affiche du quart de finale de la Coupe du monde de rugby opposant le XV de France à l'Afrique du Sud, ce dimanche au Stade de France, réveille le souvenir d'un traumatisme: celui d'un match entré dans la légende entre les Bleus et les Boks, en 1995. Vingt-huit ans après, le capitaine des Bleus de l'époque Philippe Saint-André s’est confié avec émotion dans les Grandes Gueules du Sport sur l'antenne de RMC. Mais il a également fait d'autres révélations sur la compétition.
Si le sacre des Sud-Africains (leur premier) à domicile est rentré dans l'histoire, avec notamment ces images du président Nelson Mandela remettant le trophée dans un pays toujours traumatisé par l'Apartheid, les coulisses ne sont pas toutes aussi glorieuses. Y compris concernant la préparation de la finale face à la Nouvelle-Zélande, remportée 15-12 par les Springboks après prolongation.
"80% de leurs mecs malades"
"La veille de la finale (remportée par les Boks), les Néo-Zélandais sont empoisonnés", raconte PSA sur RMC. "Ils ont 80% de leurs mecs malades. À la réception, le président de la fédération sud-africaine remet un prix spécial à l’arbitre, une montre de l'équivalent de 30.000 euros. Sur ce fait-là, les All Blacks quittent la réception de fin de compétition. À l’époque, le rugby n’était pas aussi médiatique que maintenant. Quand tu vois tout ce qu'il s'est passé, tu peux quand même te poser des questions."
En 2016, dans une interview sur une chaîne sud-africaine, le garde du corps de Nelson Mandela à l'époque, Rory Steyn, avait évoqué ces suspicions: "Deux jours avant la finale, les Néo-Zélandais ont été horriblement malades. Cela concernait à peu près deux-tiers de l'effectif et pas Jonah Lomu. Même des Sud-Africains assignés par l'organisation à la délégation néo-zélandaise étaient malades. Certains joueurs vomissaient par les fenêtres des voitures. Il y avait des gars étendus sur le sol devant le cabinet du docteur, dans le passage et le médecin comme le physiothérapeute ont dû administrer des électrolytes et des injections."