France-Italie (VI Nations): ce que le Top 14 attend des Bleus

Le XV de France entame une nouvelle ère ce samedi face à l’Italie en match d’ouverture du Tournoi des VI Nations. Avec Guy Novès à sa tête et plusieurs novices appelés, les Bleus sont attendus au tournant après quatre dernières années pénibles et une claque reçue en quarts de finale de la Coupe du monde. Le Top 14, notamment, sera très attentif à la nouvelle orientation de jeu de l’équipe.

Du jeu, mais pas seulement

« Jeu ». Le mot est lâché. Trois mois après une Coupe du monde qui a sacré le retour de la prise d’initiatives, le XV de France est particulièrement attendu sur sa capacité à sortir de la tactique « soyons d’abord forts devant ». « J’attends de voir une équipe de France qui montre un beau visage ou en tout cas une équipe qui montre qu’elle a envie de mouiller le maillot, espère Imanol Harinordoquy, troisième ligne de Toulouse. Et forcément une équipe qui va aller vers un jeu plus offensif, quitte à avoir du déchet. » Jean-Baptiste Elissalde, ancien demi de mêlée international qui a bien connu Guy Novès à Toulouse, se montre prudent sur le sujet. « Il y a l’aspect un peu philosophique où on aimerait plus de jeu. Mais qu’est-ce que c’est, le jeu ? Et qu’est-ce qu’on attend de l’équipe de France ? C’est qu’elle gagne. Alors elle gagnera par un peu plus de jeu, certainement. C’est largement envisageable qu’il y ait du mieux dans les intentions et dans beaucoup de choses pendant ce Tournoi. »

Des jeunes sans complexe

En retenant Poirot, Chat, Jédraziak, Camara, Bézy ou encore Danty, le nouveau staff fait la part belle à une nouvelle génération. Une stratégie approuvée. « On est parti sur une jeune génération qui aura une moyenne d’âge de 28 ans en 2019, comptabilise Vincent Clerc, ailier toulousain. C’est l’âge idéal pour arriver sur une compétition comme une Coupe du monde. Elle a besoin d’engranger de l’expérience de haut niveau. Il faudra être tolérant mais elle a aussi besoin de gagner pour se rassurer. » « Ce premier Tournoi va un peu servir de laboratoire, d’expérience, pour former un groupe et l’envoyer loin, je l’espère », estime Harinordoquy.

Gagner… en souriant

Le public français n’a pas eu franchement l’occasion de s’emballer sous l’ère Saint-André. En matière de résultats, comme de spectacle. La clé d’une reconquête passe par l’enclenchement d’un cercle vertueux. « Le public a besoin de voir l’équipe de France gagner, souligne Vincent Clerc. Il doit sentir les joueurs qui prennent du plaisir, qui arrivent avec le sourire aux matches et qui accordent une énorme importance à ce maillot. »

La rédaction avec WT