Paolo Garbisi: "L’équipe de France a beaucoup de qualités"

Paolo Garbisi, vous êtes en France depuis maintenant six mois. Comment votre intégration s’est-elle passée?
Très bien. Je suis content d’être ici. Je me suis senti bien assez vite. Je dois remercier l’équipe et les joueurs. Ils m’ont beaucoup aidé. J’aime bien jouer ici et j’aime aussi la vie ici, à Montpellier. Par rapport au rugby, ça a commencé doucement. Il a fallu s’adapter au Top 14 d’abord. Puis par rapport au coup de pied, c’était un peu difficile pour moi. Mais j’ai continué à travailler et maintenant ça va un peu mieux. Mais je dois continuer de progresser. Je peux dire que mon intégration se passe bien.
Cette intégration se passe bien parce que vous parlez parfaitement le français. C’était important d’arriver en France avec cet acquis-là?
Oui c’était un point très important pour moi. Avec ma position sur le terrain, comme je joue numéro 10, la communication est très importante. Je voulais donc être capable de parler avec les mecs sur le terrain. Et puis ça m’aide dans la vie de tous les jours parce que je peux sortir, aller au resto, parler avec les personnes. Lors de mon premier entretien avec Philippe Saint-André, il m’avait dit "c’est très important que tu apprennes le français". Je continue d’apprendre pour m’améliorer.
Vous parlez de vos échecs au pied contre Toulouse et Pau qui ont fait perdre quelques points au MHR. C’est oublié aujourd’hui?
Franchement, ça reste un peu dans un coin de ma tête. Quand je pense à ça je me dis que c’est dommage parce qu'on a perdu des points et qu’ils pourront être importants à la fin de la saison. Mais j’ai rapidement basculé. Au niveau de la technique, je n’ai pratiquement rien changé. C’est un changement mental plutôt et je suis content d’avoir réussi à le faire.
Justement, comment avez-vous fait mentalement pour passer à autre chose. Beaucoup plus d’entraînement?
Honnêtement, pas beaucoup plus d’entraînement. Si je tape trop, après je suis fatigué. Je me suis concentré sur tous les coups de pieds. Je ne sais pas comment j’ai fait pour switcher mais je n’ai jamais perdu la confiance sur le jeu au pied. J’ai continué de travailler tous les jours, c’était ça la clé.
Montpellier, après un début de saison compliqué, vient d’enchaîner six victoires consécutives en Top 14. Surpris par la réussite du club?
Moi j’étais surpris quand on était huitième. J’ai regardé les copains, le niveau de jeu, l’effectif et je me suis dit "mais ça ne représente pas notre vrai niveau, ce classement". Voir que l’on est troisième avec six victoires consécutives, c’est très bon pour nous. On doit garder confiance en nos qualités. On est à notre niveau aujourd’hui. La qualité de l’équipe est très haute. On peut aller chercher des objectifs très haut.
Le Tournoi des VI Nations débute dans une semaine: ça représente quoi pour vous?
C’est la compétition la plus importante après la coupe du monde. Je n’ai fait qu’un 6 nations, l’année dernière, mais sans public ce n’était pas un vrai tournoi. Je suis content de découvrir enfin le vrai tournoi. J’ai envie de le jouer.
Vous allez démarrer contre l’équipe de France, ce n’est pas un cadeau...
Tous les matches sont compliqués pour nous. Toutes les nations ont bien joué en novembre. Je suis content de voir les copains de Montpellier en équipe de France et je suis content de jouer contre eux. L’équipe de France a beaucoup de qualité. Nous, on va essayer d’être compétitif. L’année dernière, on a perdu tous nos matchs de plus de 50 points. J’espère que l’on sera meilleur cette année pour essayer d’en gagner un.
Vous allez croisez la route de Paul Willemse la semaine prochaine. Il a été impressionnant physiquement la semaine dernière. Aucune appréhension?
Non je ne le crains pas car il ne peut pas me rattraper (rires) parce que j’ai vais beaucoup plus vite que lui (rires). C’est un joueur important pour nous et pour l’équipe de France.