Hassan N’Dam : « Je rêve d’être une légende »

Hassan N'Dam - -
Votre dernier combat remonte à il y a un an, le 2 avril 2011. Ne redoutez-vous pas un certain manque de rythme ?
Ce qui peut être un problème, c’est retrouver l’ambiance d’un ring avec le public autour. Mais sinon je n’ai pas arrêté de m’entraîner, de faire des combats contre des sparring-partners qui viennent tout donner. Ok, ça ne remplace pas un vrai combat mais presque. Pour moi, je suis prêt. J’ai même fait 15 rounds au lieu de 12 pour me surpasser au niveau cardio et physique. J’ai aussi travaillé en état de grande fatigue. Je n’ai plus qu’une seule envie, remonter sur le ring, donner tout ce que j’ai et faire le show comme d’habitude parce que ça me démange depuis un an.
Qu’appelez-vous « travailler en état de grande fatigue » ?
J’enchaîne des combats contre des sparring-partners. Il y en a un qui monte sur le ring, fait trois ou quatre rounds. Ensuite, il est remplacé par quelqu’un de frais sans que je me repose, et ainsi de suite jusqu’à douze rounds. Le lendemain, j’enchaîne contre les mêmes adversaires. Sauf que moi, la veille, j’ai fait douze rounds et eux, seulement trois ou quatre.
Chaque boxeur a un rêve qu’il souhaite accomplir. Quel est le vôtre ?
D’être une légende dans le monde entier, comme tous les grands champions. J’espère devenir une référence dans la catégorie des poids moyens.
Comme vous, votre adversaire est invaincu mais pour la première fois, il va combattre hors de l’Ukraine. Est-ce un avantage pour vous ?
L’avantage, surtout, c’est que le combat a lieu chez moi, dans une grande salle qui a déjà accueilli des champions comme Jean-Marc Mormeck. Et c’est la première salle dans laquelle j’ai assisté à un combat de boxe en arrivant en France. Du coup, se retrouver à combattre ici c’est une motivation supplémentaire.
Justement, pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?
En amateur, j’avais dit que je voulais aller au plus haut niveau, c’est-à-dire participer aux Jeux Olympiques. Ce que j’ai fait en 2004 à Athènes où je me suis incliné en quart de finale. Donc après, je me disais : « J’ai tout fait en amateur, je dois passer professionnel ». Au Cameroun, il n’y a pas vraiment d’infrastructure pour pouvoir évoluer à ce niveau-là. Ça devient vraiment un métier. Et j’ai eu la chance de rencontrer Sébastien Acariès, qui gère encore ma carrière aujourd’hui et avec qui je suis toujours resté fidèle.
Le titre de l'encadré ici
Pourquoi un titre mondial « par intérim » ?|||
Le combat N’Dam-Bursak débutera ce vendredi à 22h40 au Parc des sports Marcel Cerdan de Levallois-Perret (92). Le vainqueur décrochera le titre de champion du monde WBO des poids moyens par intérim. Par intérim, tout simplement parce que le champion du monde en titre, Dmitry Pirog, a refusé de combattre prétextant une blessure. Pour que le titre ne soit plus « par intérim », il faudra donc que le vainqueur du combat rencontre le Russe Pirog dans les 120 prochains jours.
Hassan N’Dam rencontrera, lui, pour la première fois l’Ukrainien Bursak. Agé de 28 ans, il a démarré sa carrière au Cameroun avec un titre de champion d’Afrique amateur en 2003. L’année suivante, il passe professionnel. A ce jour, il compte 26 combats pour autant de victoire dont 17 par KO à son actif.