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La Fédération française de boxe prend une décision forte pour "garantir la place" de ses boxeurs aux Jeux olympiques

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La Fédération française de boxe a décidé de quitter la fédération internationale IBA, actuellement en conflit avec le comité international olympique (CIO), pour rejoindre World Boxing, une organisation concurrente. Une manière de sécuriser la place de ses boxeurs aux Jeux olympiques.

La Fédération française de boxe (FFBoxe) a décidé de quitter l'International boxing association (IBA) actuellement en conflit avec le Comité international olympique en vue de "garantir à la boxe française sa place aux Jeux Olympiques", a-t-elle annoncé ce lundi dans un communiqué. Du fait d'années de conflit entre le CIO et l'IBA, la boxe joue sa place aux Jeux olympiques. Le CIO doit décider en 2025 de garder ou non le sport au menu des Jeux, soumettant son maintien à l'émergence d'une nouvelle fédération internationale.

La fédération française a donc décidé de suivre d'autres pays en rejoignant une organisation concurrente, World Boxing, qui a entamé des discussions avec le CIO. La Fédération qualifie la décision de "désaffiliation" de l'IBA, prise par son comité directeur, de "majeure", car "motivée par la volonté de garantir à la boxe française sa place aux Jeux Olympiques et de renforcer la stabilité des clubs".

Lappartient en lice pour la présidence du CIO

"L'initiative s'appuie sur une lettre de David Lappartient, président du comité olympique français, rappelant que, à la suite des récentes décisions du CIO, la boxe n'est plus reconnue comme sport olympique pour les Jeux de Los Angeles 2028", explique le communiqué. David Lappartient est actuellement en lice pour la présidence du CIO. "En rejoignant World Boxing, la FFBoxe souhaite garantir un avenir olympique à ses athlètes, assurer une stabilité pérenne aux clubs et inscrire la discipline dans une dynamique de développement et de succès en France", poursuit la fédération.

Le conflit entre le CIO et l'IBA, présidée par le Russe Umar Kremlev, s'était invité cet été aux JO de Paris, avec le cas de deux concurrentes, l'Algérienne Imane Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting, que l'IBA avait disqualifiées en arguant de "tests de genre" jamais précisés. La décision de la Fédération devra être "soumise à validation" de l'Assemblée générale du 14 décembre.

Ourahmoune et Mossely visent la FFBoxe

La championne Sarah Ourahmoune, médaillée d'argent aux JO de Rio en 2016, a annoncé ce lundi dans un entretien à L’Équipe qu'elle était candidate à la présidence de la FFBoxe, associée avec le président sortant Dominique Nato, et indiqué que sa priorité était d'éviter "la potentielle perte de la reconnaissance olympique", préconisant de quitter l'IBA. Estelle Mossely, médaillée d'or à Rio, est aussi candidate à cette élection qui se tiendra le 14 décembre.

AFP