MMA: "Il ne faut pas imaginer que l’UFC va être là tous les week-ends", prévient Amoussou

Qu’est-ce que changerait la légalisation du MMA?
"La reconnaissance de la discipline. On demande que les professeurs puissent avoir un diplôme reconnu pour pouvoir enseigner normalement. Aujourd’hui n’importe qui peut ouvrir une association et accueillir n’importe qui et faire n’importe quoi. Avec un diplôme, au moins on cadre, on filtre et on sait qui est là."
À quoi ressemble la "cage"?
"[La ministre des Sports] (invitée mardi de Réveil Matin Céline) pense que le tour de cette "cage" qu’on appelle nous "safety fence", une zone de protection pour les combattants, est en fer alors qu’elle est en plastique. Donc il faut continuer à éduquer, expliquer qu’on ne va pas dans un espace en fer."
Le MMA est-il vraiment violent?
"Il faut arrêter de penser qu’à l’entraînement tout le monde se met des frappes au sol, on ne fait pas ça, parce que ça ne sert à rien. Ce qu’on doit apprendre à faire, c’est apprendre à contrôler, le contrôle au sol, comme au judo. Car les frappes au sol ne peuvent se faire que si on contrôle. Et les frappes au sol ne se font qu’en compétition. Les frappes debout sont beaucoup plus percutantes et dangereuses que les frappes au sol."
Les combattants font-ils tous de la compétition?
"On ne va pas en compétition de MMA comme on va en compétition de judo. Les compétitions de MMA sont faites pour les professionnels. Il y a [seulement] 1% des pratiquants de MMA qui vont faire de la compétition."
À quelle fréquence l’UFC pourrait venir en France?
"Il ne faut pas imaginer que le MMA va être légalisé et que l’UFC va être là tous les week-ends, ce n’est pas vrai. L’UFC est partout dans le monde, elle marche très bien sans la France jusqu’ici. Si c’est légalisé en France, l’UFC fera une soirée par an. Entre une et deux, ce n’est pas tous les week-ends. Il faut arrêter de croire que l’UFC va arriver et va tout prendre."
Le MMA est-il vraiment un foyer de radicalisation?
"On a été proactif sur ces sujets-là. On a été voir le ministère de l’Intérieur comme on sait que c’est un sujet qui inquiète les autorités publiques. On a fait le déplacement au ministère pour rencontrer les personnes qui s’occupent de ces sujets-là pour dire qu’on était au courant des inquiétudes et que, dans les processus de formation, on allait mettre en place une session qui s’occupe de prosélytisme et de radicalisation."