Prison à perpétuité pour l’ancien boxeur Jean-Michel Moulun, qui a décapité une retraitée avec un couteau à pain

Une illustration de la cour d'assise de Montpellier en 2024 - Pascal GUYOT / AFP
Ouvert lundi à la Cour d'assises de Montpellier, le procès pour meurtre de Jean-Michel Moulun est déjà bouclé. Après avoir longtemps nié les faits, l’ancien boxeur aux 17 victoires et 19 défaites en 36 combats est passé aux aveux ce mardi. Au lendemain de sa confession, l’ex-sportif a été condamné mercredi à la prison à perpétuité pour la décapitation d’une enseignante retraitée, Evelyne K., en octobre 2021 à Agde.
Le mobile reste flou même si l’ex-enseignante était l’ancienne employeuse de la dernière compagne du boxeur et l’aurait virée après l’avoir suspectée de vol. Toutefois, s'il a assuré que le meurtre n’était pas prémédité, Jean-Michel Moulun ne supportait plus "l’arrogance" d’Evelyne K. selon les éléments de France Bleu Hérault.
Moulun en proie à des troubles de la mémoire
Malgré des doutes sur la santé mentale, Jean-Michel Moulun ayant régulièrement avancé des troubles de la mémoire pour repousser les accusations à son encontre, le tribunal a donc suivi les réquisitions du procureur qui réclamait la perpétuité après le meurtre de cette septuagénaire.
S’il avait dans un premier temps plaidé non-coupable, l’ex-boxeur a ensuite reconnu les faits et confirmé s’être saisi d’un couteau à pain pour décapiter sa victime. S’il a aussi assuré ne pas se souvenir exactement du moment où il a tué Evelyne K., Jean-Michel Moulun a finalement été reconnu coupable de ce meurtre où il a laissé la tête de la victime sur la table de la cuisine et le corps dans le salon.
La défense de Moulun espérait une peine plus clémente
Cité par le journal L'Equipe, l'avocat de Jean-Michel Moulun a partagé sa déception après une peine de prison qu'il espérait plus clémente.
"Mon client espérait, en ouvrant la porte (avec ses aveux) de manière spontanée et sincère, un peu de clémence. Il est KO debout...", a indiqué Me Anthony Caniez. "La culpabilité est claire. La préméditation moins. Reste la question de l'ETC (encéphalopathie traumatique chronique, régulièrement observée chez les boxeurs, NDLR). Je suis persuadé qu'il en est atteint. Il a tous les symptômes décrits par la littérature médicale. Il en a les conséquences." Toujours selon le quotidien, l'ancien boxeur a déjà repris le chemin de la prison de Béziers et y poursuit l'écriture d'un livre.