UFC: Gane, un Français à gros potentiel dans l'octogone

Le 10 août. Montevideo, Uruguay. Ciryl Gane a coché la date avec soin et il ne pense désormais qu’à cela. Le Français va disputer son premier combat en Ultimate Fighting Championship (UFC) face au Brésilien Raphaël Pessoa (30 ans). "Je suis quelqu’un qui apprend très vite. C’est ma chance. Le management Factory fait un boulot énormissime. Pessoa, on l’avait déjà étudié car je devais le combattre en TKO. C’est un combattant polyvalent, il est capable de se battre dans n’importe quel secteur", avoue Gane (1,92 m ; 112 kg), qui avait officialisé fin mai son arrivée dans la cour des grands, l’UFC, après un passage (très fructueux) dans l’organisation du TKO MMA, une autre organisation de MMA.
"Je n’aime pas la bagarre, mais j’aime beaucoup le contact"
"Je n’aime pas qu’on dise le combat libre. Je préfère l’expression multi arts martiaux", avouait le combattant de 29 ans dans l’émission le Super Moscato Show ce mercredi 19 juin. "Je n’aime pas la bagarre, mais j’aime beaucoup le contact", disait-il aussi. En TKO MMA, le Français avait arraché le titre de la division reine de cette organisation avant de le défendre à deux reprises avec succès. Alors qu’il lui restait encore deux combats dans son contrat, il est parvenu à se libérer pour rejoindre le grand monde de l’UFC. Une prestigieuse division où les Français sont rares.
Il y a cinq ans, pourtant, le Vendéen d’origine et Parisien d’adoption, n’était jamais monté sur un ring. Passé notamment par le muaythai, kickboxing, l’AFMT mais également plusieurs sports collectifs dans sa jeunesse, celui qu’on surnomme "Bon Gamin", avoue avoir encore beaucoup de progrès à faire pour rivaliser avec les meilleurs dans l’octogone.
Son entraîneur avait décelé très tôt son potentiel
"J’ai forcément un déficit au sol. Mais la stratégie, c’est d’annuler ses points faibles. La solution la plus évidente est le déplacement. Tu peux annuler la lutte en bougeant beaucoup dans la cage, décrypte Ciryl Gane. Il ne faut jamais se faire attraper." Mais son potentiel est immense. Son entraîneur, Fernand Lopez, et également tous les observateurs des arts martiaux mixtes, voient en lui un futur grand du MMA, qui pourrait bientôt être autorisé en France.
"Il y a certains éléments qui sont des facteurs de performance en général chez les athlètes, expliquait au site canadien RDS Fernand Lopez en mai dernier. Il avait un certain nombre de qualités qui, mises ensemble, m’ont fait penser sans l’ombre d’un doute qu’il pourrait connaître du succès. Je me rappelle lui avoir dit que dans deux ans, il pourrait être champion UFC. Il capte rapidement les choses. Que ce soit dans son ADN, son potentiel physique ou le côté cognitif et tout, il assimile rapidement les informations. Je pense qu’il a ce qu’il faut pour aller loin." Le 10 août sera déjà une première étape pour se faire une idée.