Hexagone MMA 2: Karl Amoussou, enfin prophète en son pays

Avec une carrière débutée en 2006, Karl Amoussou a dû bourlinguer à travers la planète pour combattre en MMA avant la légalisation de la discipline en France l’an dernier. De quoi rendre encore plus symbolique la présence de celui qui est un des pionniers du MMA tricolore en "main event" de l’événement Hexagone MMA 2, et pour une ceinture, ce samedi au Zénith de Paris (en direct à partir de 20h30 sur RMC Sport 1).

Il n’a aucune crainte. Trop d’expérience pour ça. Mais il ne cache pas son excitation: "Combattre chez soi, devant les siens, apporte de la force, c’est vraiment génial de pouvoir faire ça". A 35 ans, et avec 37 combats au compteur (26-9-2), Karl Amoussou est un vieux de la vieille de la scène française du MMA. Un de ces combattants qui a dû prendre son sac et voyager à travers le monde pour assurer sa carrière professionnelle en MMA, débutée en 2006, quatorze ans avant la légalisation de la discipline dans son pays. Mais désormais, "Psycho" (son surnom) peut enfin être prophète en son pays.

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Déjà présent sur la première carte de l’organisation française Hexagone MMA en juillet dernier, où il avait obtenu une victoire sur Vitold Jagelo après une disqualification pour un coup de pied au visage après le gong de fin de la première reprise, Amoussou aura droit aux honneurs du "main event" (combat principal) de la deuxième soirée du genre, Hexagone MMA 2, qui aura lieu ce samedi soir au Zénith de Paris. Où ce pionnier qui a beaucoup œuvré pour la reconnaissance de son sport dans son pays aura l’occasion de marquer l’histoire. S’il bat le Brésilien Andre Ricardo Chaves Santos, ancien participant à la quatrième édition de l’émission The Ultimate Fighter Brazil organisée par l’UFC, Amoussou sera le premier champion du monde catégorie welters de cette nouvelle organisation.

Comme un clin d’œil à un parcours qui l’aura vu briller aux quatre coins du monde quand il ne pouvait pas combattre chez lui avant de pouvoir enfin se régaler à la maison. Cet ancien policier de la BAC qui a tout plaqué pour se consacrer à sa carrière dans la cage a connu, hors Pride et UFC, ce qui s’est fait de mieux sur la planète MMA. Il a, entre autres, combattu dans les organisations Strikeforce, DREAM, M-1 Global, Pancrase, Bellator et Cage Warriors. Avec quelques belles victoires sur la route. Vainqueur du tournoi welters du Bellator en 2012 avant d’être battu par Ben Askren (futur combattant UFC) pour le titre de la catégorie début 2013, il a surtout été champion des welters du Cage Warriors en 2017 en battant le Britannique Matt Inman sur TKO.

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Des sommets sportifs qu’il va tenter de compléter avec le titre Hexagone MMA, devant les siens, cerise sur le gâteau d’une carrière déjà bien remplie. Le garçon explique avoir "un feu intérieur toujours brûlant" et l’envie d’aller chercher cette ceinture "pour (s)a femme et (s)a fille". Une seconde jeunesse pour celui qui a passé trois ans sans combattre de juin 2018 à mai 2021, touché par deux ruptures du tendon d’Achille, avant de faire son retour en mai dernier au Luxembourg pour le premier événement de l’organisation Soko FC.

Karl Amoussou tête d’affiche, c’est aussi une garantie de spectacle pour le public tricolore. Venu du judo, l’homme qui revendique son "envie de (s)e dépasser" a su développer un bon striking avec le temps à force de travail et sait se servir de ses multiples qualités pour abréger les combats, à l’image de ses neuf victoires dans le premier round sur ses… dix derniers succès. Un "main event" en France pour un titre dans les véritables règles du MMA. Karl Amoussou en a longtemps rêvé. Avec Hexagone MMA 2, la chose va devenir réalité.

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