Une judoka française provoque de vives réactions après un combat contre une Israélienne aux championnats d’Europe Juniors: son geste est remonté très haut

La judoka française Doria Boursas (3e en partant de la gauche) sur le podium à côté de l'Israélienne Kerem Primo (à droite) - EJU
Une médaille de bronze… et une mini-polémique pour Doria Boursas. A 19 ans, la judoka sacrée championne de France Juniors en -63kg a remporté une belle breloque dans sa catégorie vendredi lors des championnats d’Europe de judo à Bratislava, en Slovaquie. Une quête marquée par une victoire en quart de finale face à l’Israélienne Kerem Primo, une adversaire à qui elle n’a pas serré la main à l’issue du combat. Après l’avoir saluée, elle a fait demi-tour alors que Kerem Primo s’avançait vers elle pour aller lui serrer la main.
Rappelons que serrer la main n’est pas une obligation dans le règlement du judo. Il s’agit juste d’une convention. Il faut saluer avant et après le combat ce qu’a fait la combattante tricolore. Mais alors pourquoi une telle attitude?
Si la pensionnaire de l’AM Asnières Judo 92 a décroché sa victoire dans les règles et ne semblait donc pas agacée par une décision arbitrale, selon nos informations, il s’agirait plus des conséquences d’un contentieux entre les deux athlètes lors d’un précédent affrontement. Quoiqu’il en soit, compte tenu du contexte très tendu entre les deux pays depuis plusieurs semaines en raison du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza et de l'annonce de l'intention d'Emmanuel Macron de reconnaître l'état de Palestine, le refus de la judoka française de serrer la main d’une Israélienne n’est pas passé inaperçu.
"Un comportement honteux" pour l'ambassadeur d'Israël en France
Joshua Zarka, ambassadeur d'Israël en France a dénoncé un "comportement honteux et contraire aux valeurs du sport", sur son compte X. "Cet acte bafoue l’esprit du sport et du fair-play", a-t-il ajouté attendant une "condamnation claire mais aussi des mesures concrètes contre ce comportement grave", sans oublier de taguer la ministre des Sports Marie Barsacq et la Fédération française de judo.
L’instance fédérale gère ce dossier dont elle se serait bien passée. Les fédérations française et israélienne de judo entretiennent d’excellents liens par leur président Stéphane Nomis et Moshe Ponte. La France vient même d’envoyer un entraîneur dans l’Etat hébreu.