MMA: le très bon bilan des Français aux Mondiaux amateurs

Cocorico. La France a glané quatre médailles dont une en or (une en argent et deux en bronze) aux championnats du monde de MMA amateur, qui se déroulaient du 20 au 25 novembre, à Tirana, en Albanie. Un beau bilan pour une équipe tricolore composée de 13 représentants (contre 9 l'année dernière) dont trois juniors, catégorie d'âge couronnée de succès. De quoi garantir un avenir prometteur pour le MMA français.
Souhil Arezki et Samba Sima, deux jeunes espoirs tricolores de la discipline, ont brillé dans la catégorie bantamweight (-61 kg) des juniors, en ramenant à Paris, ce lundi, respectivement une médaille d'or et une médaille de bronze. Et si les deux jeunes de 19 et 20 ans se tiraient déjà la bourre au niveau national, en Albanie ils ont marqué de leur empreinte des Mondiaux où la France ne prenait jusqu'à maintenant que très peu de place, faute à une légalisation tardive qui ralentissait l'éclosion de jeunes talents. Leur compatriote Delphine Benouaich est elle repartie vice-championne du monde des strawweight (- 52 kg), bien suivi par le bronze de Nell Ariano chez les lourds.
L'espoir Arezki en or chez les juniors
Il a donc fallu compter sur un jeune de 19 ans pour faire résonner la Marseillaise à Tirana, en la personne de Souhil Arezki. Le pensionnaire de l'US Metro (club de Morgan Charrière et Taylor Lapilus) repart avec la plus belle des médailles au bout d'une finale des -61kg remportée face au Tadjik Saifullozoda, lui-même vainqueur en demie du Français Samba Sima. Ce dernier s'est finalement contenté du bronze comme pour clôturer en beauté une aventure qui démarrait déjà bien après un gros KO assené en ouverture des Mondiaux (élu performance de la journée).
"Je veux marquer l'histoire comme Mohamed Mokaev", a lâché à nos micros le jeune Arezki, champion amateur des bantamweights comme le Daghestanais de l'UFC qui est l'une de ses inspirations.
Benouaich, vice-championne du monde "volée"
Une autre médaille d'or aurait pu être remportée par Delphine Benouaich, qui perd en finale des moins de 52 kg, contre la Brésilienne Giulliany Perea. Décision litigieuse que conteste le staff français qui a décidé de faire recours auprès de l'IMMAF, instance dirigeante du MMA amateur.
"J'ai été volée, clairement, c'est une injustice. J'ai gagné. On voulait cette médaille d'or avant de passer en pro mais je vise plus haut qu'une médaille de l'IMMAF", a déclaré la combattante de 28 ans.
Auteure d'une belle compétition, avec deux TKO dans ses deux premiers combats, dans une catégorie des -52 kg peu habituée aux arrêts prématurés, la Francaise a su baliser le terrain pour ses compatriotes (en étant la première médaillée de la compétition du groupe tricolore).
Chez les lourds, Nell Ariano complète le tableau des médailles pour la France avec une médaille de bronze, après avoir été défait en demie par le champion de la catégorie, le représentant du Bahreïn Sultan Gapizov.
Dans le camp francophone, c'est aussi la Belgique qui a brillé avec l'or du jeune phénomène de 22 ans Patrick Habirora chez les welters, et de Ines Boulabarj chez les féminines en moins de 61 kg.