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UFC: Kongo, Taleb, Lapilus... Ces Français qui ont ouvert la voie à Ciryl Gane

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Alors que Ciryl Gane peut devenir le premier combattant français sacré champion incontesté à l'UFC s'il bat Francis Ngannou le 22 janvier en Californie pour le titre des lourds (sur RMC Sport), ce choc XXL est l'occasion de replonger dans le parcours des représentants tricolores passés par la plus grande organisation de MMA à travers la planète. Hommage aux pionniers.

Avec lui, le MMA français a trouvé son porte-drapeau. Et peut-être bientôt son premier roi. Moins de quatre ans après ses débuts professionnels, Ciryl Gane va tenter de devenir le premier combattant tricolore à remporter un titre incontesté à l’UFC après avoir été le premier à y décrocher une ceinture en devenant champion intérimaire des lourds grâce à sa victoire sur Derrick Lewis en août dernier. S’il faudra pour cela passer le défi du surpuissant Francis Ngannou, tout sauf une mince affaire, l’événement pourrait faire exploser sa popularité et celle de son sport dans son pays. La suite, aussi, d’une histoire qui le précède. Car le Vendéen n’est pas le premier représentant tricolore à l’UFC.

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Tout compris, ils sont vingt-trois combattants et combattantes français (sur 2270 personnes en tout) à être entrés au moins une fois dans la cage de la plus grande organisation de MMA à travers la planète. Le pionnier se nomme Orlando Wiet. Né au Surinam, ce kickboxeur surnommé "Le Gladiateur" dispute le 11 mars 1994 le tournoi de l’UFC 2, deuxième événement dans l’histoire de l’organisation. Après sa victoire au premier tour contre Robert Lucarelli, il tombe en quart contre Remco Pardoel qui finit le combat par une impressionnante et violente série de coups de coude au visage.

Kongo en porte-étendard

Il faudra attendre douze ans de plus pour revoir des Français à l’UFC. A l’été 2006, Cheick Kongo et Kristof Midoux – plus connu pour être le mentor de Georges St-Pierre, un des plus célèbres combattants de l’histoire du MMA – débarquent à leur tour dans l’octogone, respectivement lors de l’UFC 61 et de l’UFC Fight Night 6.

Si le second ne connaîtra qu’un seul combat à l’UFC, le premier va marquer de son empreinte son passage dans l’organisation: le poids lourd y reste près de sept ans pour dix-huit combats et un bilan de 11-6-1, ce qui lui offre les records de victoires et de nombre de combats à l’UFC pour un Français. Il sera aussi le premier représentant tricolore placé en main event (combat principal) d’un événement UFC, en juin 2011 pour une victoire par KO sur l’Américain Pat Barry. Il sera aussi plusieurs fois en co-main event d’un pay-per-view, contre Cain Velasquez à l’UFC 99 ou contre Frank Mir à l’UFC 107. A noter également dans son parcours à l’UFC une victoire contre une légende du sport, le Croate Mirko "Cro Cop" Filipovic, lors de l’UFC 75.

Avec Kongo, les vannes s’ouvrent et ils seront plusieurs à s’y engouffrer. Derrière les sept de Ciryl Gane, qui pourraient monter à huit en cas de succès sur Ngannou, le plus bel enchaînement de victoires pour un Français était jusque-là la propriété de Francis Carmont, qui en signe six de rang entre octobre 2011 et septembre 2013. Plus très loin d’une chance pour le titre chez les lourds-légers, il la verra disparaître avec trois défaites de suite derrière. Au rayon du nombre de victoires, Kongo devance Gane et Nordine Taleb, qui en signe sept entre 2014 et 2019. Carmont suit avec six puis Cyrille Diabaté avec quatre. Derrière, ils sont trois avec trois succès: notre consultant RMC Sport Taylor Lapilus, qui malgré ces trois victoires en quatre combats entre 2015 et 2016 sera ensuite coupé par l’UFC, et les combattants actuels Nassourdine Imavov et Manon Fiorot (qui pourraient donc vite grimper dans le classement). Rayon nombre de combats, Kongo devance encore Taleb (douze), Carmont (neuf) et Diabaté (huit), que Gane va rejoindre lors de l’UFC 270.

Côté femmes, il aura fallu attendre octobre 2019 pour voir une représentante française à l’UFC avec les débuts de Zarah Fairn, qui compte deux défaites en autant de sorties dans l’octogone. Fiorot, ancienne championne du monde amateur qui grimpe vite dans la hiérarchie des mouches, est la seule autre à l’avoir imitée pour l’instant. A noter, enfin, que huit combattants français sur les vingt-trois n’ont pas obtenu une seule victoire à l’UFC, même si cela peut encore changer avec Benoît Saint-Denis. Ils sont donc seulement quinze à avoir pu lever les bras à l’issue d’un combat dans cette organisation. Un clin d’œil pour finir: avec Ciryl Gane, Cyril Asker et Cyrille Diabaté, c’est ce prénom – sous différentes formes, donc – qui a été le plus représenté côté tricolore. Comme un signe du destin pour celui qui cherche à devenir le premier à monter sur le trône.

La liste des Français passés par l’UFC (dans l’ordre alphabétique des prénoms) et leur bilan dans l’organisation:

Alan Baudot (0-2), Benoît Saint-Denis (0-1), Cheick Kongo (11-6-1), Ciryl Gane (7-0), Cyril Asker (2-3), Cyrille Diabaté (4-4), David Baron (0-1), Fares Ziam (2-1), Francis Carmont (6-3), Jess Liaudin (2-3), Kristof Midoux (0-1), Manon Fiorot (3-0), Mehdi Baghdad (0-2), Mickael Lebout (1-2), Nassourdine Imavov (3-1), Nordine Taleb (7-5), Orlando Wiet (1-1), Samy Schiavo (0-2), Taylor Lapilus (3-1), Thibault Gouti (1-5), Tom Duquesnoy (2-1), Xavier Foupa-Pokam (0-2), Zarah Fairn (0-2).

https://twitter.com/LexaB Alexandre Herbinet Journaliste RMC Sport