Roland-Garros: Forget espère une dérogation pour accueillir 5.000 personnes

A trois jours du début du tableau principal, les organisateurs de Roland-Garros ne connaissent pas le nombre de personnes qu'ils pourront accueillir. Après avoir tablé sur 20.000, ils ont dû revoir leur copie à la baisse à 11.500 une première fois, puis à 5.000. Et ce n'est peut-être pas fini puisqu'Olivier Véran, ministre de la Santé, a placé Paris en "zone alerte renforcée" en raison du rebond des contaminations au coronavirus.
Cette dénomination implique de baisser la jauge du public à 1.000 personnes dans les grands événements. Le doute plane donc sur les conditions d'accès au Majeur de la Porte d'Auteuil. Depuis cette annonce, Guy Forget, directeur du Grand Chelem parisien, est fébrile.
"On attend avec beaucoup d'impatience le retour des autorités pour savoir à quelle jauge nous allons être adaptés, a-t-il déclaré sur BFMTV, ce jeudi. Nous avons déjà été dégradés à deux reprises: d'abord à 20.000 places, puis à 11.500 quand nous avions coupé notre site de 12 hectares en trois parties. Aujourd'hui, nous en sommes à 5.000 personnes, ce qui est très peu dans un stade de 12 hectares, qui représente 15 terrains de football. Au niveau des conditions sanitaires, nous remplissons tous les critères, nous avons toujours échangé avec les autorités. Aujourd'hui, nous sommes un peu inquiets."
"Accueillir 5.000 personnes dans un espace aussi vaste, c'est totalement 'secure'"
Il espère pouvoir donc bénéficier d'une dérogation. "On attend, on la souhaite, enfonce-t-il. Aujourd'hui, il est plus risqué d'aller dans un supermarché, dans un amphithéâtre et de prendre le métro le matin. Quand on est en extérieur sur un site aussi grand, avec les gestes barrières, les masques, le gel hydro-alcoolique, accueillir 5.000 personnes dans un espace aussi vaste, c'est totalement 'secure'. Nous souhaitons que l'on puisse accueillir les fans pour le grand évènement sportif français qui a une portée internationale sans aucune mesure."
L'hypothèse d'un huis clos est, elle, inenvisageable. "On ne le souhaite pas, conclut-il. A 5.000 personnes, on est déjà proche du huis clos. Tout un système économique est mis en place. Roland-Garros, c'est le poumon de la Fédération française de tennis (FFT) qui fait vivre des centaines de personnes dans les clubs, les ligues. On compte sur cette petite minorité d'heureux élus qui auront la chance de venir ici à Roland-Garros. On attend un retour que nous n'avons toujours pas malgré les concertations que nous avons eues depuis plusieurs mois."
Une chose est sûre: il ne regrette pas d'avoir maintenu le tournoi en le déplaçant du mois de mai vers septembre. "Ça dépend si vous voulez que la vie reprenne et que les gens vivent des émotions à nouveau, questionne l'ancien numéro 4 mondial. On sort de mois de crise, les choses vont plutôt dans le bon sens et si on fait notre tournoi avec une entière responsabilité, on ne voit pas pourquoi ces 5.000 personnes ne pourraient pas évoluer masquées dans les allées du stade, en plein air. Il faut beau, il y a du vent. La vie doit reprendre."