"Tout le monde est au taquet", Quentin Delapierre ambitieux avant l’étape de Saint-Tropez en Sail GP

Le défi français de Sail GP mené par Quentin Delapierre - Ricardo Pinto for SailGP
Cette victoire en Allemagne a dû mettre un gros coup de boost à toute l’équipe?
Le Grand Prix d’Allemagne a boosté l’équipe. Ca arrive après deux podiums consécutifs et une casse de l’aile en Angleterre. Il était important de gagner le momentum. Je sens que tout le monde est au taquet et a envie d’aller de l’avant.
Vous montez en puissance de course en course. Pourquoi?
On a changé pas mal de choses dans l’équipe cette année. On a mieux segmenté l’équipe, avec de nouveaux arrivants qui sont experts de l’analyse de données entre autres. Ca nous a permis d’avoir un apport plus direct et spécifique, de moins arrondir les angles, d’aller droit au but. En arrivant aux Etats-Unis, on a commencé à avoir de bons pressentiments. On a parlé de patience au reste du groupe. On disait de patienter, d’attendre que ça arrive sans essayer de surjouer car ce qu’on était en train de construire était solide.
Qu’est-ce que ce succès apporte à l’équipe?
Bien sûr c’est toujours mieux de gagner avec une équipe que de buter sur le podium. Ça débloque des choses. Ça nous permet de continuer à aller chercher, si on peut, cette finale en fin de saison. On a construit quelque chose de très solide avec l’encadrement. La performance réside dans le fait de faire ce qu’on a dit, de délivrer le jour J ou pendant la manche toutes les choses qu’on a mises en place. Soit tu arrives et ça marche, soit tu n’y arrives pas et il n’y a pas de podium. C’est plutôt de bon augure pour le Grand Prix de Saint-Tropez.
Quelle est l’importance de cette étape à Saint-Tropez ce week-end dans l’optique d’une qualification pour la grande finale?
C’est super important au regard du classement général (les Bleus sont 5e à 11 points du podiumn NDLR). Ça peut nous faire faire un saut en avant et mettre une grosse pression sur le podium comme ça peut nous éloigner du podium. Ça peut nous mettre à mal pour la fin de saison. C’est un Grand Prix charnière. On a fait deux fois quatrième à la maison. On a à cœur de briller. Il y aura beaucoup de monde à Saint-Trop’. On a très envie de briller à la maison.
L’an passé, vous avez raté de peu la grande finale. Vous aviez déclaré que c’était la plus grande déception de votre carrière. En quoi ce moment vous sert-il aujourd’hui?
C’a été très difficile à vivre l’an dernier à San Francisco, d’échouer aux portes de cette finale. Un samedi où on marchait sur l’eau et un dimanche, en contrôle, où on a fait de très grosses erreurs C’a été très difficile à digérer. Ce que j’en ressors aujourd’hui, c’est qu’il faut se dire les choses, aller au bout de la vision, sans concession, en évitant soit d’arrondir les angles soit de se dire que ça ira mieux le lendemain. Il faut une implication de chaque seconde et s’assurer que chacun va dans le même sens. Le niveau est très relevé. Il n’y a pas de place au manque de précision.
Cette année, vous accueillez Kylian Mbappé parmi les investisseurs du défi français. Est-ce qu’il vous a félicité après la victoire? Quel est son apport?
On est très heureux d’avoir Kylian à nos côtés avec sa fondation. En ce moment, il est hyper concentré sur sa saison ce qui est normal. On a le soutien de la fondation, de sa maman, c’est une super bonne énergie pour toute l’équipe. On se sent chanceux de l’avoir à nos côtés et on espère briller avec lui cette saison.
Propos recueillis par Morgan Maury