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"Un peu comme si on avait Mbappé": la dernière pleine d'émotions d'Earvin Ngapeth à Poitiers

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La star du volley français Earvin Ngapeth a disputé son dernier match vendredi 27 décembre devant une Arena Futuroscope pleine à craquer. Une victoire dans le derby face à Tours, pour clôturer la parenthèse enchantée que vivaient les Poitevins depuis trois mois.

Personne n’imaginait une autre fin. Earvin Ngapeth quitte Poitiers avec un dernier titre de "MVP" en poche grâce à sa performance dans le derby face à Tours (3-2). Surtout, le double champion olympique aura mis, en trois mois, un coup de projecteur sur le championnat de France de volley et sur Poitiers. Ils étaient 5.200 vendredi soir à l’Arena Futuroscope, un record pour un match de Marmara SpikeLigue.

"C’était déjà génial de l’avoir donc oui c’est une soirée spéciale. Pour moi c’était un rêve", confie Céline, une pointe d’émotion dans la voix après la rencontre. "C’est un peu comme si on avait Mbappé ici, c’est une star", ajoute Yannick, supporteur depuis 1999, année où un certain Éric Ngapeth, père d’Earvin, remportait le championnat de France comme entraîneur avec Poitiers. "C’est un grand homme, un grand merci pour tout ce qu’il a fait pour Poitiers", sourit Manon, le maillot floqué avec le numéro 86 sur le dos. Les maillots de la star du volley se sont vendus comme des petits pains. "On approche des 500 maillots vendus, ça doit être à peu près autant qu'en vingt ans!", raconte Mickaël Pichon, responsable communication de l’Alterna Stade Poitevin au journal l’Equipe.

“Je resterai investi dans le club”

À domicile comme à l’extérieur, la venue d’Earvin Ngapeth soulève les foules. "J’ai fait un choix qui n’était peut-être pas compris de tout le monde", confie le principal intéressé. "Mais avec l’amour que j’ai reçu dans les salles, ça fait du bien. Je le dis aux gars de l’équipe de France qui n’ont pas l’occasion de jouer là. Depuis 10 ans on bosse et on ne le voit pas forcément mais les gens sont là." Ses coéquipiers en équipe de France évoluent presque tous en Turquie ou en Italie, où le volley est un sport majeur mais Ngapeth aimerait les voir revenir en France, même pour quelques mois.

"Il y a une réalité financière par rapport aux autres championnats qui ne permet pas de se dire – on rentre en France – mais j’espère que les clubs, avec les résultats qu’on fait en équipe de France, les sponsors qui arrivent, vont se structurer à l’image de Poitiers et que ça va encourager les joueurs à rentrer en France", ajoute le volleyeur Poitevin.

De son côté, malgré son départ pour Fenerbahçe, en Turquie, Earvin Ngapeth ne compte pas lâcher son club formateur. "Je resterai investi dans le club. Je ne sais pas de quelle manière. Un centre de formation va être créé, c’est quelque chose qui m’intéresse. De toute façon, je reste un Poitevin!"

Départ pour la Turquie dès le 2 janvier

La deuxième passion du réceptionneur-attaquant, c’est le rap et il ne pouvait pas quitter l'Aréna Futuroscope sans donner un petit concert. Il quitte sa maison après seulement trois mois mais des souvenirs plein la tête.

"Ce qui va rester, c’est ce dernier match, avec cette ambiance. Ce qui va me manquer, c’est de ne plus pouvoir aller manger chez maman après l'entraînement", sourit le Français. Après les au revoir, pas de répit pour Earvin Ngapeth qui rejoindra son nouveau club en Turquie dès le 2 janvier.

Maria Azé