RMC Sport

Volley - Ligue des champions : Le coach de Montpellier "impatient de se fighter" à Friedrichshafen

Olivier Lecat avec ses joueurs de Montpellier, le 2 novembre 2022

Olivier Lecat avec ses joueurs de Montpellier, le 2 novembre 2022 - ICON SPORT

Le champion de France Montpellier débute sa campagne de Ligue des champions à Friedrichshafen, en Allemagne, ce jeudi à 20h. Après avoir bien redressé la barre en championnat, l‘équipe d’Olivier Lecat est partie avec des ambitions en Allemagne.

Mercredi soir, l’équipe polonaise de Toniutti, Boyer et Clevenot a battu Novi Sad 3-0. Avec quelles ambitions vous partez à Friedrichshafen ?
On prépare ces joutes européennes dans la joie et la bonne humeur après une série intéressante de quatre victoires consécutives en championnat. On est impatient de se fighter pour la qualification dans cette poule.

Après 3 défaites initiales, vous surfez sur une série de quatre succès en championnat. Comment avez-vous rétabli la situation ?

On savait ce qu’on faisait et où on allait. Après le titre de champion de France, on a créé un nouveau cycle avec de nouveaux joueurs qui ne se connaissaient pas beaucoup. On savait très bien qu’il nous fallait du temps. On a rapidement été handicapé par les absences de notre Central champion olympique, Nicolas Le Goff, et de notre attaquant argentin Ezequiel Palacios, qui connaissent tant la maison que notre organisation. D’autres joueurs sont arrivés tardivement et, en début de saison, on a galéré pendant 15 jours à cause des blessures des uns et des autres. Quant on ne peut pas travailler collectivement, on ne peut pas se pointer avec un groupe qui ne se connaît pas, sans automatismes dans notre championnat. Tout simplement, on n’a pas été assez bon pour contrôler les deux premiers matchs de championnat et contre Tours on sentait que notre qualité de jeu était en hausse.

Vous avez douté ?
Non. On a su ne pas paniquer et continuer à travailler. On a su attendre que ça passe et soigner les corps. Nous, dans le groupe, nous n’étions pas en crise. Bien sûr qu’on n’était pas content de ces défaites, on était frustré mais on connaissait le potentiel de cette équipe. Aujourd’hui, on a un peu plus de vécu ensemble, un peu plus de confiance avec ces quatre victoires et plus d’automatismes. L’inquiétude est plus sur les blessures et les aménagements à gérer lors des entraînements. On a su se mettre dans notre bulle pour cibler ce qui est important avant cette série de matchs européens et de championnat durant laquelle on ne pourra plus trop travailler. La cohésion monte, notre qualité de jeu a pris une belle dimension et on a intégré différentes solutions avec la multiplication des matchs quand on va jouer tous les trois jours. Physiquement, on est prêt.

Quelle équipe est Friedrichshafen ?

C’est un club historique de Ligue des champions qu’il a gagné en 2007 après avoir été finaliste en 2000. Aujourd’hui, la formation germanique est articulée autour de vieux briscards comme le central de la sélection allemande Marcus Böhme, le passeur slovène Dejan Vincic ou l’attaquant Ziga Stern, bien connu à Poitiers. Alliés à des volleyeurs plus jeunes comme l’attaquant argentin Vicentin, dynamique et puissant, le pointu polonais Superlak, lui aussi très physique. Ils sont très physiques, très grands, tellement qu’ils peuvent paraître lourds avec leur 3 tours de contrôle au centre. L’équipe a des références. Avec Berlin, ils ultra-dominent la Bundesliga. Friedrichshafen a été 13 fois champions d’Allemagne (7 fois finaliste) depuis les années 1998 et ont remporté 16 coupes nationales. Comme le championnat est assez faible, ils peuvent se préparer pour la Ligue des champions.

Cela veut dire que gagner en Allemagne n’est pas si impossible qu’on pourrait le penser?

On est attendu mais on a de l’ambition. Si on arrive à être performant à Friedrichshafen, ce sera un premier moment clé dans cette poule, pour nous. OK, cela ne paraît pas incroyable mais c’est une équipe qui a la culture de la Ligue des champions face à nos rookies. Il faut arriver à reproduire ce qu’on a réalisé ces dernières semaines. Il ne faut rien changer et être nous-mêmes. On a l’ambition et les armes pour pouvoir exister dans cette poule. Et pour bien se lancer dans la compétition, il faut revenir avec des points.

Par Morgan Besa