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5000 euros d’amende pour Barber

Eunice Barber a été condamnée à payer 5 000 euros d’amende pour s’être rebellée lors de son interpellation en 2006.

Le Tribunal correctionnel de Bobigny a condamné Eunice Barber, accusée de rébellion, outrage et refus d'optempérer, à payer 5000 euros d’amende. La championne d'athlétisme, qui conteste ces accusations, a décidé de faire appel de ce jugement.

Eunice Barber avait été interpellée en 2006 alors qu'elle s'était engagée au volant de sa voiture dans une voie exceptionnellement interdite près du Stade de France. La championne d'origine sierra-léonaise, qui transportait sa mère et un jeune neveu, affirmait alors n'avoir pas compris l'injonction de l'agent de la circulation. Barber avait ensuite résisté lors son interpellation et mordu des agents de police.

La réaction de son avocat, Me Maître Daoud :« Ecoutez, à partir du moment où nous avons démontré que le démarrage des faits tel qu’il avait été relaté par les policiers était contraire à la réalité, je dis que dès lors nous avons la démonstration de l’existence d’un mensonge originel et que ce mensonge est de nature à vicier toute la procédure. Et là, il y a deux cas de figure. Ou bien le gardien de la paix qui avait été soi-disant traîné par le véhicule d’Eunice Barber, qui a dû l’éviter au péril de sa vie comme le deuxième gardien d’ailleurs, ont dit la vérité et dans ce cas, il n’y a pas photo, Eunice Barber doit être condamné. Ou bien ces gardiens de la paix ont menti et ils ont menti puisqu’une vidéo dans le dossier le prouve. On voit le premier gardien de la paix, soi-disant traîné par le véhicule marcher sans avoir le bras coincé dans le véhicule… le même a également admis que sa main avait touché Eunice Barber. Mais est-ce que c’est toucher dans le sens de caresser ou dans le sens de frapper… »

« On est là en présence d’éléments qui laissent planer un doute certain. Après, vous avez le film de l’interpellation. Vous pouvez apprécier les méthodes employées comme étant normales. Pour moi, je considère que se mettre à six ou sept pour arrêter une personne, même si c’est une athlète de haut niveau, ce n’est pas normal. Je vous rappelle d’ailleurs de ce point de vue là qu’il y a un autre avis dans ce dossier. La commission nationale de déontologie a émis un doute sur la résistance d’Eunice Barber. Elle a également admis que le mode de transport employé dans cette affaire était attentoire à la dignité humaine. C’est une commission, pas une organisation rassemblant tous les avocats d’Eunice Barber. Il y a des policiers, des magistrats, des représentants de la société civile dans cette commission. »

« Le tribunal a jugé en son intime conviction en face des éléments qu’il avait, éléments réunis par le juge d’instruction. Il a considéré que nous n’avions pas apporté suffisamment d’éléments de preuves pour permettre la relaxe de la décision concernant Eunice Barber. Je ne ferais pas d’autres commentaires. Lorsqu’on n’est pas content d’une décision de justice et que l’on veut l’exprimer, il y a des voies de recours. Et notre voie de recours, c’est l’appel. »

La rédaction