Bartoli, un marathonien pas comme les autres

Julien Bartoli - -
Son nom vous fait forcément penser à quelqu’un d’autre. Une joueuse de tennis passée à la postérité l’été dernier en remportant Wimbledon. Mais Julien Bartoli n’a aucun rapport avec Marion, si ce n’est le même goût pour l’effort et un profil qui ne correspond pas forcément aux critères habituels. En réalisant un chrono de 2h25’32 lors du marathon de Paris, le 6 avril dernier, l’athlète amateur de 36 ans s’est classé 20e du général et sixième des Français. Une belle performance, surtout lorsqu’on s’intéresse d’un peu plus près à son quotidien.
Cet athlète planifie deux marathons par an en raison de son emploi du temps plus que chargé (il devrait s’aligner lors des championnats de France de marathon en octobre prochain). En plus de la course à pied, Julien Bartoli occupe un poste d’agent logistique chez Air France. Il doit donc adapter à ses horaires pour planifier ses entraînements. « Je suis en décalé, je travaille le matin ou l’après-midi, explique-t-il. Avant je le faisais la nuit aussi. Depuis que j’ai arrêté, je sens une progression, je suis moins fatigué. »
Une affaire de famille
S’il a conscience que son rythme effréné l’empêche de récupérer rapidement, pas question pour lui de lâcher son emploi pour se lancer complètement dans la course à pied. Et ce même si cette décision pourrait lui permettre de franchir un palier : « Ce n’est pas possible d’arrêter le travail, j’ai une famille derrière moi. Peut-être qu’en arrêtant, je pourrais réaliser de meilleures performances mais, finalement, on ne le sait jamais vraiment. C’est trop aléatoire. »
Malgré les difficultés, sa passion le pousse à toujours repousser ses capacités. « J’ai envie d’aller plus loin. Je me suis fixé l’objectif de faire 2h20 en marathon, détaille-t-il. Tant que je ne l’aurais pas fait, je ne serai pas satisfait. » Père de deux filles, il doit composer avec sa vie de famille mais celle-ci est surtout un grand soutien dans son entreprise. « Il arrive que ce soient mes filles qui demandent d'elles-mêmes à aller courir, ça me fait plaisir. » La course, une affaire de famille chez les Bartoli.
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