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Bolt : « Il va y avoir du spectacle ! »

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Il sera vendredi soir la méga-star du Meeting Areva, au Stade de France. Le sprinteur jamaïcain, recordman du monde des 100 et 200 mètres, est l’un des sportifs les plus populaires de la planète. Un statut qu’il a assumé avec plaisir à son arrivée à Paris lors d’une conférence de presse où « Lightning Bolt » a fait le show, comme d’habitude.

Usain Bolt, dans quel état de forme êtes-vous ?
Je me sens très bien. Le 100 mètres est une course qui me convient parfaitement en ce moment. J’ai beaucoup travaillé les départs, je me sens en forme sur ce point là. Ce qui était important pour moi en début de saison était de rester en bonne santé, malheureusement ça n’a pas fonctionné (il s’est blessé au tendon d’Achille fin mai lors d’un entraînement, occasionnant une absence de cinq semaines, ndlr). Bien sûr je veux rester invaincu, mais pour ça, il faut déjà une bonne santé. Je me sens à 80%, tant que je reste sur la ligne droite ça va. Le docteur m’a dit d’éviter de courir sur des courbes les deux prochaines semaines. Il faut être prudent avec ça.

Quel est votre objectif au Stade de France ?
D’abord, ne pas perdre cette course. Je pense que ça va être une grosse course. Après Lausanne, j’étais assez satisfait. Je vais essayer de courir aux alentours de 9’’70. Avec Asafa Powell dans la course, ça va être intéressant. Il a couru plusieurs fois déjà, il a dit qu’il était prêt à me défier. Sur la piste, nous sommes adversaires. En dehors, on est des vrais amis, on parle, on rappe même ensemble. Je pense qu’Asafa est en bonne forme cette saison, ses temps sont plus réguliers autour de 9’’80. Mais ça me motive, je suis prêt, je ne veux pas être battu. C’est le dernier coureur à m’avoir battu (en 2008 à Stockholm, ndlr)...

Comment peut-on prévoir un temps (9’’70) sur un sprint ?
Je me base sur le temps fait à Lausanne : 9’’82. J’ai su que les conditions ici seraient bonnes, et puis il y a Asafa (Powell) dans la compétition. En rajoutant toutes ces données, je sais qu’on va aller plus vite, que ce soit lui ou moi. C’est pour ça que je peux donner ce genre de chrono.

Le 100 mètres de vendredi s’annonce comme l’un des plus denses de la saison…
C’est un très beau plateau, une superbe course. La plupart des gars sont capables de descendre sous les dix secondes. Il va y avoir du spectacle. J’adore venir à Paris, c’est la capitale du shopping dans le monde, donc j’adore (rires) !

« Lemaître est entré dans la cour des grands »

Que pensez-vous du Français Christophe Lemaître, premier sprinteur blanc à courir sous les 10 secondes (9’’98 à Valence le week-end dernier, ndlr) ?
Il va vraiment bien ! Il est entré dans la cour des grands. Je vais garder un œil sur lui, le surveiller. Il faut qu’il continue à travailler dur, et surtout qu’il reste très concentré. Parce que quand vous courrez sous les dix secondes, ça donne des perspectives, ça vous donne confiance pour réaliser des performances encore meilleures.

A chacun de vos déplacements, vous attirez la grande foule. Votre vie d’athlète est-elle celle dont vous rêviez ?
Bien sûr. J’ai été champion olympique, champion du monde, que puis-je demander de plus ? C’est vrai qu’il y a une excitation quand je vais sur des meetings, mais ça ne me met pas une pression particulière, parce que je suis déjà très exigeant avec moi-même. J’apprécie mes supporters. Je donne le meilleur aussi pour eux. Ma vie en Jamaïque a changé, il y a plus d’attention sur moi, mais ce n’est pas négatif pour moi.

Propos recueilli par Francois-Xavier de Châteaufort