Championnats de France : Lemaitre toujours dans le dur

Christophe Lemaitre - -
Sourire crispé. Grosses difficultés à reprendre son souffle. Petit relâchement en fin de course mais importante mise en action dès les premières foulées : Christophe Lemaitre ne s’est pas baladé, ce dimanche, pour conserver son titre de champion de France du 200m. Loin de là. Même si l’intéressé avait envie de positiver avant tout : « Champion de France, encore… C’était le but de ces championnats. C’est ma distance de prédilection. Je finis sur une bonne note. C’est bien. » Pas tout à fait.
Vainqueur en 20’’34, sans jamais avoir donné l’impression de survoler les débats, Christophe Lemaitre n’est toujours pas redescendu sous la barre des 20 secondes depuis un plus peu d’un an et le meeting de Crystal Palace, à Londres (19’’91). Son 200 dans la foulée d’Usain Bolt, il y a une semaine à Saint-Denis (20’’07), n’a emballé personne. Et la trace de la claque reçue samedi en finale du 100 m, où il s’est littéralement fait déposer par Jimmy Vicaut (10’’19 pour Lemaitre, 9’’95 pour Vicaut), ne s’est toujours pas envolée. « Le 100m me restera encore dans la tête pendant un petit moment », reconnaissait sans peine le Savoyard à l’issue de la journée.
Carraz : « Christophe a eu un problème personnel »
Samedi, l’ancien entraîneur de Ladji Doucouré, Renaud Longuèvre, supposait des problèmes d’ « ordre psychologique » pour expliquer le gros couac de Lemaitre. Hypothèse confirmée ce dimanche par l’entraîneur du quadruple champion d’Europe, Pierre Carraz : « Christophe a un problème personnel et il a pris un coup sur la tête, mais ça va aller. C'est un truc de jeune qui l'a perturbé. Sur 100 m, il était cuit. Mais c’est résolu. » Il le faudrait. A un mois des Mondiaux de Moscou (10-18 août), son protégé n’est toujours pas descendu sous les 10 secondes. Deux ans que cela dure. L’inquiétude est de mise même si Guy Ontanon, le coach de Vicaut, refuse d’accabler Lemaitre. « Christophe est toujours présent. Il reste dangereux. » Tous les observateurs et l’intéressé lui-même ne demandent qu’à le croire.
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