Vicaut croque Lemaitre

Jimmy Vicaut a confirmé son excellente forme du moment en s’emparant du titre de champion de France en salle du 60 mètres (6’’53), ce samedi, à Aubière. Christophe Lemaitre, troisième (6’’69), n’avait pas les armes pour s’imposer.

Ce n’est pas du relais, mais le passage de témoin a bien eu lieu, entre Jimmy Vicaut et Christophe Lemaitre, à Aubière. En égalant ce samedi son record personnel (6’’53, à 2 centièmes de la meilleure performance mondiale) en finale du 60 mètres en salle, le plus jeune des deux sprinteurs (20 ans contre 22), a récupéré la couronne hexagonale avec autorité. Bien devant le tenant du titre, décevant troisième en 6’’69 à 14 centièmes de son record, derrière Emmanuel Biron deuxième en 6’’63.

Pas vraiment une surprise, vu l’état de forme diamétralement opposé des deux hommes lors de leurs dernières sorties. Sobre dans la victoire, Vicaut, titré pour la première fois en seniors, n’a d’ailleurs pas paru surpris par sa performance. « Je suis content. J’étais venu pour ça, confie-t-il. J’égale encore mon record. J’ai un petit dégoût de ne pas l’avoir battu, mais c’est quand même pas mal. On va travailler ça et j’espère qu’aux Europe (1er et 3 mars, à Göteborg, ndlr) ça ira. Je viserai le titre, mais on verra le moment voulu. En attendant, je vais me préparer tranquillement ».

Lemaitre : « Incapable de courir vite »

Christophe Lemaitre, qui espérait se transcender avec l’enjeu, ne peut que constater les dégâts. « En ce moment, je suis incapable de courir vite, je n’arrive pas à retrouver mon niveau, avoue le champion déchu. Je suis troisième, c’est dur à digérer, mais je me dis que je suis à ma place. Il n’y a pas vraiment de surprise au niveau du chrono. Il faut que je travaille plus. Je reste confiant. La salle, je ne l’avais pas préparée spécialement. J’ai eu des problèmes dans ma préparation avec pas mal de pépins physiques. Ça a été dur de courir dans de bonnes conditions. » Maintenant que l’élève a dépassé Lemaitre, ce dernier n’a plus qu’à se remettre au boulot, pour tâcher de « retrouver son niveau » d’ici le 13 août, pour les Mondiaux de Moscou.

Alexis Toledano avec Julien Teiller