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Bercy, la salle des fêtes ?

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Les stars de l’athlétisme français retrouvent leur public pour trois jours (4-6 mars), six mois après des championnats d’Europe en plein air triomphaux à Barcelone. Ils comptent bien enflammer le Palais Omnisports de la capitale.

A peine sorti du train, il se fait mitrailler par les flashs et les caméras. Christophe Lemaitre est décidément la star de ces championnats d’Europe en salle. Attendu par les journalistes, comme par le public d’un Palais Omnisports de Paris-Bercy qui sera plein à craquer ce week-end. « Je suis accueilli avec des cameras, je ne m'y attendais pas, s’amuse le sprinteur. C'est sûr que ce n'est pas très discret (sourire). Mais ça fait partie du job. » Le triple médaillé d’or à Barcelone cet été (100m, 200m, 4x100m) sait très bien que son « job » passe désormais par une confirmation en salle, où il s’alignera sur 60m. A l’image de toute l’équipe de France, qui reste sur 18 médailles, dont huit en or, lors des championnats d’Europe en plein air.

Yalouz : « Avant, on se concentre. Pendant, on applique. Après, on fait la fête »

« Le message que je vais faire passer ? C’est cette notion de plaisir et de vouloir faire plaisir, explique le DTN Ghani Yalouz. Je voudrais qu’ils se subliment, qu’ils ne pensent pas au public, à la famille. Il faut occulter tout ce qu’il y a autour pour se concentrer sur la performance. Avant, on se concentre. Pendant, on applique. Après, on fait la fête. »
Outre Christophe Lemaitre, ils sont nombreux à déjà rêver de cette « fête ». Parmi eux, le perchiste Renaud Lavillenie et le triple-sauteur Teddy Tamgho. L’un et l’autre sont au top mondial dans leur discipline et ils ne viseront pas moins que la médaille d’or. « Je vais devoir défendre mon titre, rappelle Renaud Lavillenie. Je serai dans le collimateur de tous mes adversaires, mais je suis armé jusqu’aux dents pour répondre aux attaques. »

« On est à la maison, ajoute Teddy Tamgho. J’habite à 20 minutes de voiture. Ce n’est pas la même chose que lorsqu’on est en compétition à l’étranger. Ça va quand même pas mal nous exciter. » L’objectif de Bernard Amsallem, le président de la Fédération française d’athlétisme, est de remporter huit à onze médailles. Un chiffre abordable, tant les chances françaises sont variées, qu’il s’agisse de Myriam Soumaré sur 60m ou même de Leslie Djhone sur 400m. Surtout que les meilleurs athlètes européens, à l’image de la perchiste russe Elena Isinbayeva n’ont pas tous fait le déplacement. Peut-être la seule fausse note d’une compétition qui s’annonce d’ores et déjà palpitante.