Ces Bleus ne manquent pas d’avenir

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C’est avec 14 médailles, dont 5 en or, que la délégation tricolore a quitté Helsinki où se sont achevés, hier, les Championnats d’Europe d’athlétisme. Un bilan certes moins bon qu’à Barcelone il y a deux ans (18 médailles, dont 8 en or), mais que Ghani Yalouz, directeur technique national, a très vite relativisé : « Barcelone était un vrai objectif alors que ces Championnats d’Europe d’Helsinki ne sont qu’une forme de répétition avant les Jeux Olympiques. »
Troisième au classement des médailles derrière l’Allemagne et la Russie, la France n’est pas passée à côté de ses « Europe ». En Finlande, l’objectif était de glaner entre 10 et 12 breloques. Avec deux de plus, la délégation tricolore aborde donc les JO de Londres (27 juillet – 12 août) avec sérénité, mais sans fanfaronner : « Ce bilan ne modifie pas du tout notre objectif pour Londres qui reste entre 3 et 4 médailles, confirme Bernard Amsalem, président de la Fédération française d’athlétisme. Nous avons une équipe conquérante qui dépasse les objectifs. Il y a des fortes personnalités. On a une jeune génération décomplexée, qui n’a pas peur. »
Yalouz : « Les JO, c’est une autre histoire »
Au rayon des individualités, la piste d’Helsinki a confirmé la forme étincelante de nos leaders. Renaud Lavillenie à la perche et Mahiedine Mekhissi sur 3000 m steeple ont démontré qu’on pouvait compter sur eux à Londres pour un podium. « Nos valeurs sûres étaient au sommet, jubile Amsalem. Renaud Lavillenie a réalisé une performance mondiale (un saut à 5,97m, ndlr). » Pour Christophe Lemaitre, une place en finale du 100m olympique serait déjà une sacrée perf vu le niveau annoncé du plateau présent à Londres.
Mais ce n’est pas tout. L’autre enseignement majeur de ces Championnats d’Europe est l’arrivée en force d’une génération talentueuse. A l’image des filles du relais 4x400m, médaillées d’argent, de Florian Carvalho sur 1500 (argent) ou encore de Pierre Ambroise-Bosse sur 800 m (bronze), les jeunes talents pointent le bout de leur nez : « Cette génération ne pousse pas l’autre mais vient alimenter l’énergie de cette équipe de France », se réjouit Amsalem.
Si elle n’est pas encore tout à fait mûre pour les Jeux Olympiques de Londres, elle permet d’envisager l’après-JO avec optimisme. Dans 25 jours, ce sera en effet une autre affaire. Ghani Yalouz : « On est sur une bonne dynamique mais les JO, c’est une autre histoire, c’est le niveau mondial, nuance le DTN. Il y aura une pression supplémentaire. » Et quelle pression !