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Diniz : « Réussir les Mondiaux, c’est obligatoire »

Yohann Diniz

Yohann Diniz - -

Le double champion d’Europe (2006, 2010) et recordman du monde du 50 km marche prépare à Font-Romeu, dans les Pyrénées, les championnats du monde de Daegu (27 août-4 septembre). Il visera un premier titre mondial en Corée du Sud.

Yohann, comment se passe votre préparation pour les Mondiaux ?

Je suis en stage depuis début juillet à Font-Romeu pour les dernières grosses répétitions avant l’échéance. On travaille au calme, en altitude, dans la fraîcheur. J’enchaine les kilomètres. A Daegu, ça va être une course très tactique en raison de la chaleur. Il faudra réussir à dompter les conditions de chaleur et d’humidité, ce qu’on a déjà connu à Osaka (Japon, ndlr) en 2007 ou aux JO de Pékin en 2008. Donc on ne travaille pas sur une allure très élevée, comme j’ai pu le faire quand j’ai battu le record du monde en mars (du 50 km marche, ndlr). Il faudra arriver en étant le plus fort possible mais aussi le plus frais possible.

Quel sera votre objectif à Daegu ?

Essayer de remporter la course, tout simplement. Et marquer les esprits à un an des JO de Londres. Parce qu’il ne faut pas se tromper, l’objectif principal sera les Jeux. Il ne faut pas arriver à Londres avec des doutes. Il faut réussir ces championnats du monde, c’est obligatoire. Pour finir cette saison sur une bonne note.

« Il n’y a pas que Mahiedine et Mehdi »

Les conditions météorologiques en Corée du Sud vont-elles vous convenir ?

Ça peut m’avantager. J’aime ce type de courses, qui ne se font pas franchement au chrono mais qui sont des luttes d’hommes à hommes dans des conditions difficiles. C’est ce que je préfère, à la limite. Mais ça peut aussi avantager les Chinois, qui se préparent tranquillement chez eux et qui auront moins de décalage horaire à gérer.

Quel regard avez-vous porté sur l’affaire Mekhissi-Baala ?

Au départ, il y avait un gros problème de communication entre les deux. Ils ne s’étaient jamais vraiment parlé et ils en sont venus aux mains avant de s’expliquer. Ça n’a pas montré une belle image d’eux et de l’athlétisme en général. Après, il y a d’autres images. Christophe Lemaitre, Renaud Lavillenie, c’est beau à voir. Il n’y a pas que Mahiedine et Mehdi. Je faisais partie des gens qui avaient parlé de travaux d’intérêt général. C’était une bonne solution. Refaire ses gammes, retourner dans les clubs d’athlé avec les enfants, c’était peut-être le plus important.