Enfin tous égaux face au dopage ?

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Pas de jaloux ! L’IAAF ne fait pas dans l’injustice. Quels que soit leur sexe ou leur discipline, ils y auront tous droit. Pour la première fois, l’ensemble des participants d’une grande compétition (soit 2000 aux Mondiaux Daegu) seront contrôlés. Les tests seront pratiqués le 18 août au sein du village des athlètes. Cette décision est un véritable coup de tonnerre dans le monde de l’athlétisme. Ce projet entre dans le cadre du développement des passeports biologiques, mis en place depuis fin 2010, qui ont pour but de suivre le niveau de différents taux sanguins, en parallèle des tests urinaires qui contrôlent, eux, la présence de produits interdits dans l’organisme.
Dans un communiqué, l’IAAF explique que la mesure va leur offrir « une base de données unique de valeurs de référence des biomarqueurs chez une population d'athlètes d'élite, hommes et femmes, pratiquant différentes disciplines et d'origines géographiques variées ». Avec le passeport biologique, on peut désormais détecter le dopage à partir de ses effets sur l’organisme et non plus seulement à partir de la présence manifeste du produit dans celui-ci. Autant dire qu’avec cette nouvelle mesure, l’étau se resserre encore un peu plus autour des tricheurs.
Question de crédibilité
Hasard ou pas, cette décision intervient alors que le monde de l’athlétisme a été marqué, jeudi, par la suspension du sprinteur jamaïcain Steve Mullings suite à la détection d’un diurétique(destiné à masquer la présence d’anabolisants ou de stimulants) dans son sang lors de ses championnats nationaux en juin. En à peine 3 ans, c’est le 10ème coureur du pays à être contrôlé positif. Troublant…D’autant plus que Mullings travaille dans le même groupe d’entraînement qu’un certain Tyson Gay aux Etats-Unis. C’est donc toute la crédibilité du sprint mondial qui est remise en cause alors que l’IAAF fait tout pour nettoyer l’image de l’athlétisme.