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Lavillenie : « J'ai gagné en maturité »

Renaud Lavillenie (ici félicité par Romain Mesnil) a beaucoup gagné en maturité depuis sa médaille de bronze en 2009 à Berlin

Renaud Lavillenie (ici félicité par Romain Mesnil) a beaucoup gagné en maturité depuis sa médaille de bronze en 2009 à Berlin - -

Médaillé de bronze en 2009 à Berlin, le détenteur du record de France (6,01 m) a depuis acquis l'expérience qui pourrait faire de lui le premier Français champion du monde, d'un concours qui débute samedi matin à Daegu (3h40 heure française).

Renaud Lavillenie, redoutez-vous les conditions météo à Daegu marquées par un très fort taux d'humidité ?

C’est la première fois que je vais de ce côté-là du globe. Je ne m’adapte pas trop mal aux conditions météo. Cette année, on a eu beaucoup de conditions différentes, avec de la pluie, du vent, de la chaleur. On a eu un panel d’expériences large. Je ne m’inquiète pas plus que ça.

Vous visez la médaille d'or ?

Je pense au titre forcément, mais je veux avant tout reconquérir une seconde médaille. Le titre n’est pas le seul objectif. Tout dépendra de la hauteur à laquelle se jouera le concours. La concurrence est là.

En tant que favori, avez-vous la pression ?

J’ai connu cette pression il y a deux ans (médaillé de bronze en 2009 à Berlin, Ndlr). J’assimile mieux maintenant les grands rendez-vous. Je viens faire ce que je sais faire en me faisant plaisir.

Allez-vous devenir le premier champion du monde français ?

L’an dernier, je suis devenu le premier champion d’Europe. Si on peut ajouter une ligne au palmarès de la France, même si on a eu de très grands champions, ce serait quelque chose qui me motiverait beaucoup.

Qu'est ce qui a changé depuis votre 3e place à Berlin ?

J’ai gagné en maturité. Je n’avais que six mois de perche de haut niveau. Aujourd’hui, j’ai des médailles, des titres, mais aussi des échecs. Ça me permet d’affronter différentes situations, je sais mieux gérer l’événement.

Comment vivez-vous votre relation avec Romain Mesnil qui fera aussi partie du concours ?

Dans la perche française, on a un grand réservoir, avec Jérôme (Clavier) aussi qui était vice-champion d’Europe en salle cet hiver. On est trois potentiellement médaillables. Même si ça peut paraitre anecdotique, c’est rassurant aussi de pouvoir parler français, on peut s’épauler quand on reste deux, trois ou quatre heures sur le stade.