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Lavillenie : « J’étais l’homme à battre »

Renaud Lavillenie

Renaud Lavillenie - -

Très satisfait de sa médaille d’or à la perche, Renaud Lavillenie a déjà fixé son prochain objectif : les Jeux Olympiques de Londres en 2012.

Renaud Lavillenie, que ressentez-vous après ce titre européen ?
Je me dis que c’est fait. Ce n’était pas gagné d’avance. Quand on est ultra-favori, on peut passer à la trappe. Là, j’ai assuré le coup. J’avais une belle marge sur mes adversaires. J’étais sûr de mes sauts à 5,80 ou 5,85 mètres. J’avais une grosse valise. Le taf a été fait. Ça a été dur. Mais c’est la grande satisfaction.

On vous a tout de même senti très tendu au début du concours…
Pas tant que ça. Mais je suis arrivé avec le statut de l’homme à battre. Il faut tenir ce rang. Ça n’aurait pas été normal si je n’avais eu le trac. Je suis humain. Je ne suis pas encore une machine. Il fallait tenir la pression. Je sens en tout cas que je gagne en expérience. Je sais gérer mes sauts désormais. Je n’oublie pas que j’ai 23 ans. Mais j’ai réussi à faire les choses dans l’ordre.

« C’est du concret »

Quelle valeur accordez-vous à ce titre ?
C’est un grand bonheur. Ce n’est pas encore un titre olympique ou mondial. Mais c’est du concret. Je m’inscris sur les tablettes. On (lui et son entraîneur, Damien Inocencio, nldr) n’avait rien à regretter cette année. Le travail a payé. Maintenant, je dois préparer les autres compétitions. Bien entendu, je pense à Londres en 2012. A Barcelone, je me sens à la maison. Il y a tellement de Français... Il y a la famille, les amis et l’équipe de France. C’est du bonheur à l’état pur.

Vous remportez votre dixième concours de la saison…
Oui, c’est super. J’ai fait mes plus gros sauts de la saison, ici aux championnats d’Europe. J’étais réglé comme une horloge. D’autant que l’année dernière, je suis passé au travers. J’étais bien préparé. Je n’y pensais pas cet hiver. Dix victoires, ça me semblait le bout du monde. Et j’ai des victoires avec des mecs à plus de 5,80... J’ai encore trois gros meetings à venir. Je veux arriver en septembre invaincu.