
Lesueur se pare d’or

Eloyse Lesueur - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Les Mondiaux en salle de Sopot n’étaient pas à son programme. Blessée à un pied au début de l’hiver, Eloyse Lesueur imaginait faire l’impasse mais un bond à 6,86m, à 4 centimètres de son record de France, le 15 février dernier à New York, l’a poussée à s’inscrire. « Ce fut une surprise de sortir ce saut-là. On s’est dit : ‘’Il y a quelque chose à jouer aux Mondiaux, on y va !’’ ». Bien senti de la part de Lesueur, déjà sacrée championne d’Europe en plein air en 2012 à Helsinki (Finlande).
Ce dimanche en Pologne, elle réalise un saut à 6,85m lors de son cinquième essai et devance Katarina Johnson-Thompson (6,81m) et la Serbe Ivana Spanovic (6,77m), apportant au camp français son premier podium du week-end.
Qualifiée pour cette finale avec un bond à 6,77m samedi, Lesueur ne cachait pas son appétit, sans limite. « J’attends demain (dimanche) avec impatience. Il va y avoir un très beau concours. Je n’ai qu’une hâte, y être et lâcher les chevaux. Les filles auront faim… mais j’ai très faim aussi. »
Une ambition notamment nourrie par Renaud Lavillenie, recordman du monde du saut à la perche à 6,16m le mois dernier. « Il nous a boostés comme jamais. Le fait qu’il ait fait cette énorme perf’, on a envie d’accrocher ce wagon. On voit ça et on se dit : ‘’C’est un homme que je connais, que je côtoie au quotidien. Il l’a fait, on peut le faire aussi.’’ On a une dynamique particulière aujourd’hui en équipe de France, confiait ainsi la native de Créteil, en arrivant à Sopot. On est une sorte de grande famille. On se soutient tous. On se dit qu’un de nos « frères » a réussi cet exploit. On ne fera peut-être pas aussi bien que lui mais on s’en approchera. On est tous là pour ça : se dépasser. » Un espoir couronné d’or, en attendant la suite, forcément exaltante.
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