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Parker déblaye le chemin

Tony Parker

Tony Parker - -

Avec un magistral Tony Parker à la baguette, l'équipe de France s'est facilement imposée face à l'Allemagne de Nowitzki (76-65) pour son troisième match de l'EuroBasket. Et prend, du coup, une très sérieuse option sur la qualification pour le 2e tour.

Mieux que quiconque, les Bleus de Collet savaient à quoi s’attendre. Après deux matches de rodage digérés sans trop de difficultés face à la Lettonie (89-78) et Israël (85-68), l’équipe de France attaquait son premier col de 1ère catégorie de l’Euro. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette équipe sait avaler les obstacles et jongler avec les braquets. La première moitié de l’escalade du géant allemand fut pourtant poussive, inquiétante et nerveuse. Avec à sa barre la doublette de gala Nowitzki-Kaman, l’Allemagne bousculait tout sur son passage. Même Diaw et Pietrus, chargés pourtant de canalyser les assauts des deux bestiaux.

Chahutés et maladroits, Parker and co faisaient peine à voir dans cet attaque-défense, par intermittence un brin humiliante. Mais fort heureusement pour les Bleus, les hommes de Bauermann se montraient à peine moins précis que leurs vis-à-vis (seulement 27% de réussite à l’issue du premier quart temps). 16 points à 12 pour la formation d’outre-Rhin : la France sauve les meubles.

La TP-dépendance

Puis, vint l’heure de la montée en puissance. Tel un diesel, le train bleu éleva doucement mais sûrement son niveau et par voie de conséquence, son taux de réussite, certes, encore criant de déchet et de manque de réalisme (36% lors du deuxième tiers temps). La machine TP commença alors à se mettre en branle. Avant de passer la surmultipliée. Une fois de plus énorme, le meneur des Spurs fut le grand artisan de la victoire tricolore. Et dès que la France prit l’avantage avant la mi-temps (29-28), l’Allemagne dut se contenter d’un simple rôle de figurant.

Dès lors, la France, sous l’impulsion de cette machine à scorer nommée TP (32 points au total + 6 passes, contre 31 points contre la Lettonie et 21 contre Israël), fit cavalier seul. Plus de problème de braquet, de faux rythme ou de mauvais tempo. L’Allemagne, elle, explosait en plein vol. Assurés de leur succès, les Bleus se mirent alors à dérouler. « Je n'ai jamais été autant en forme avec l'équipe de France », glissait TP à l’issue de ce nouveau récital. Bonne nouvelle : la France a pris une sérieuse option sur le deuxième tour de l’Euro basket qui aura lieu à Vilnius. Mauvaise nouvelle : elle est totalement TP-dépendante.