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Tamgho : « Je me rapproche de mon meilleur niveau »

Teddy Tamgho

Teddy Tamgho - -

A moins de trois semaines des Mondiaux de Moscou (10-18 août), Teddy Tamgho est rentré dans le dur en termes de préparation physique. Le triple sauteur français, troisième meilleur performer mondial de la saison (17,49 m), aborde l’échéance avec humilité et ambition.

Teddy, où en êtes-vous dans votre préparation physique ?

Je suis dans la reprise d’un cycle assez costaud, sur une semaine. Ensuite on fera beaucoup de musculation, beaucoup de course, beaucoup de renforcement. A l’heure actuelle, je me sens assez fatigué parce qu’on a enchaîné trois grosses séances, mais je m’y attendais.

Quels sont vos objectifs sur ces Mondiaux ?

Arriver là-bas sans pépin physique, à 100% de mes capacités. Après, ce sera à moi de faire le boulot pour essayer de passer le maximum d’étapes possibles.

Estimez-vous avoir retrouvé votre meilleur niveau ?

Je m’en rapproche. En termes métriques, il me reste encore quelques dizaines de centimètres à aller gratter, mais je sens que ça revient petit à petit.

Vous attendiez-vous à revenir aussi fort après vos pépins physiques ?

Oui et non. Je savais que forcément, comme je reviens d’une longue période d’absence, mes résultats allaient être en dents de scie. La question était surtout de savoir à quel moment j’allais pouvoir resauter aussi loin.

« Personne ne peut faire l’unanimité »

Etes-vous animé par un sentiment de revanche ?

Que ce soit une histoire de revanche ou pas, dans chaque championnat, je suis là pour faire le maximum. Si par la plus grande des chances un titre venait à sortir, je le savourerais pour tous les sacrifices que j’ai faits, et non pas parce qu’il y a un sentiment de revanche ou quoi que ce soit.

Vous n’avez pas été épargné par la presse. Est-ce quelque chose qui vous touche ?

Quand on donne une image erronée de vous, ça fait un peu bizarre. Mais c’est l’être humain, il faut l’accepter. Personne ne peut faire l’unanimité.

Peut-on parler d’un nouveau Teddy Tamgho ?

C’est difficile à dire. Je sais qu’il y a des choses que j’ai changées. Il y a certains paramètres que j’ai modifiés dans ma manière de faire. Maintenant, de là à dire que j’ai changé, je ne sais pas. Il faut demander à mon entourage, ils seront plus à même de vous répondre à ce type de questions.

On vous sent tout de même plus réfléchi que par le passé…

Avec les épreuves de la vie, vous apprenez à voir les choses différemment. Ça met du plomb dans la tête. Ça ne change pas votre comportement, mais je dirais que ça l’améliore, et ça m’apporte énormément dans ma gestion des compétitions.

Où vous situez-vous au niveau de la hiérarchie mondiale ?

Depuis mon absence, Pedro Pablo Pichardo (auteur de la meilleure performance mondiale avec 17,69 m, ndlr) et Christian Taylor (17,66 m) sont arrivés en force. Ils ont travaillé et récoltent le fruit de leur travail. Moi, je me situe à la troisième place au niveau mondial, puisque je n’ai pas réussi d’aussi bonnes performances. Je suis en retrait par rapport à eux, mais je travaille pour combler l’écart.

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Propos recueillis par Nicolas Paolorsi