Tamgho : « Je ne suis pas un surhomme !»

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Teddy Tamgho, vous avez passé les fêtes de Noël avec vos proches. Avez-vous été gâté ?
Mon plus beau cadeau fut d’être en famille. Mes sœurs vivent aux Etats-Unis. Nous n’avons pas souvent l’occasion de nous voir. Le 25 décembre était une belle occasion pour se retrouver. J’ai fait quelques cadeaux mais je n’ai rien reçu. De toute façon, je ne devais rien recevoir.
Quels conseils vous a donné Ivan Pedroso, votre entraîneur, pour ces fêtes ?
Aucun. Il sait que je suis quelqu’un de réfléchi. J’ai mes objectifs et je ne dois pas sortir du droit chemin. Je ne fais pas beaucoup d’écarts, quelque soit l’événement. Même si je sors en boîte, je ne bois pas d’alcool.
Vous avez profité de votre passage en France pour renouer avec la compétition en courant un 200m en salle à Eaubonne…
Oui c’était les championnats départementaux. J’y suis allé pour m’amuser et pour casser la routine de l’entraînement. Je voulais retrouver les amis et courir sans pression, comme un petit jeune. Ça s’est bien passé puisque j’ai gagné ma course en 22’’26.
« Redonner une bonne image au sport français »
Le public devait être surpris de vous voir dans une telle compétition…
C’est vrai. D’ailleurs c’est bizarre car les gens me regardaient mais ils n’osaient pas venir me voir. Comme ils m’ont vu à la télé, ils pensent qu’ils ne peuvent pas m’approcher. Mais je ne suis pas un surhomme ! Ce n’est que du sport.
Alors que la saison 2011 approche à grands pas, vous allez retourner vous entraîner en Espagne…
Oui, je vais entamer ma dernière semaine de puissance. Ce sera le plus difficile. Ensuite, les séances seront un peu plus légères mais avec un contenu très technique. Je serai de retour en France le 15 janvier pour débuter ma saison.
Quel regard portez-vous sur la très bonne saison de l’équipe de France d’athlétisme qui a notamment brillé lors des derniers championnats d’Europe à Barcelone ?
J’explique cet engouement par les mauvais résultats de l’équipe de France de football à la Coupe du monde (les Bleus ont été éliminés au 1er tour, ndlr). Si elle était allé jusqu’en demie ou en finale, on n’aurait pas autant parlé de sports comme la natation ou l’athlétisme. Il fallait redonner une bonne image au sport français. Mais la dynamique au sein de l’équipe de France d’athlétisme ne date pas des championnats d’Europe de Barcelone. Elle a toujours existé.