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Dopage : une arnaque qui coûte cher

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« Runner’s world » s’est amusé à calculer le prize money global « volé » par des athlètes convaincus de dopage sur marathon. Une addition coquette qui tend à prouver qu’à l’iniquité sportive, s’ajoute aussi l’injustice financière. Les marathoniennes Irina Mikitenko et Edna Kiplagat, qui ont plusieurs fois terminé derrière Liliya Shobukhova, contrôlée positive, l’ont constaté à leurs dépens en découvrant les sommes qu’elles auraient dû empocher.

Outre le fait de ne pas grimper sur la première marche du podium, que perd-t-on d’autre en arrivant derrière un/une athlète dopé ? De l’argent, beaucoup d’argent, comme peuvent aujourd’hui en premier lieu le constater la marathonienne allemande Irina Mikitenko et la Kenyane Edna Kiplagat, « dindons de mauvaise farce » jouée par la Russe Liliya Shobukhova, hier au top, aujourd’hui convaincue de dopage.

La première nommée affiche par exemple un manque à gagner de 530 000 dollars (environ 474 000 euros), alors que l’athlète africaine déplore, elle, une ardoise de 507 500 dollars (environ 453 000 euros). La faute donc, à la Russe Shobukhova, qui s’est longtemps imposée devant ses rivales entre 2009 et 2011, avant d’être reconnue coupable de dopage et d’être condamnée à deux ans de suspension par sa fédération.

1,5M$ dans les poches de Shobukhova

Au total, Shobukhova a donc empoché grâce à la prise de produits interdits plus d’1 million de dollars (environ 893 000 euros) après ses trois succès d’affilée au marathon de Chicago (2009, 201, 2011), et son sacre suivi de sa deuxième place à Londres en 2010 et 2011. Sans oublier ses deux victoires consécutives aux World Marathon Majors Series (2009-2010, 2010-2011) synonymes d’un bonus de 500 000 dollars (environ 446 000 euros), sachant que Mikitenko a été privée de la victoire en 2009-2010 et Kiplagat l’année d’après…

Et dire que cela aurait pu être encore bien pire pour la Kényane, qui a failli subir la même mésaventure lors du World Marathon Majors Series 2013-2014. Initialement deuxième au classement général derrière sa compatriote Rita Jeptoo, Kiplagat a en effet « hérité » de la 1ère place et donc du chèque dévolu au grand vainqueur (500 000 $) après le contrôle positif l’automne dernier à l’EPO de la lauréate. Une morale à cette histoire qui gangrène le sport et « dépouille » les athlètes les plus honnêtes. Jusqu’à preuve du contraire.

A.M et G.M