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Lavillenie : « Une nette différence par rapport à l’année dernière »

Renaud Lavillenie

Renaud Lavillenie - -

Pour sa première compétition en France depuis son record du monde de saut à la perche en février (6,16m), Renaud Lavillenie s’est essayé à d’autres disciplines lors des Interclubs à Annecy. L’occasion pour lui de mesurer sa nouvelle notoriété.

Renaud Lavillenie, était-ce bizarre de ne pas faire de saut à la perche ce week-end ?

Je représente le club de Clermont, qui possède une très belle école de perche. Mais comme j’ai d’autres qualités, comme le saut en longueur et le 110m haies, je préfère pratiquer ces disciplines pour me faire plaisir et éviter de faire un concours de perche qui serait interminable et pas forcément dans de bonnes conditions. Le but, c’est d’aider le club un maximum pour arriver à faire le meilleur résultat possible. Puisque j’ai la meilleure performance du club et saut en longueur et la deuxième au 110m haies, derrière Garfield Darien, on a trouvé un bon compromis et ça nous réussit plutôt bien. 

Il y avait du monde à Annecy. Avez-vous pu mesurer que votre popularité a changé depuis votre record du monde ?

C’est un peu compliqué parce que je n’étais pas dans ma discipline de prédilection. Ce n’est pas non plus un meeting référence, où les gens vont venir facilement voir les membres d’un club. Mais c’est vrai que la plupart étaient des athlètes et c’était très sympa. On voit quand même qu’il y a une nette différence par rapport à l’année dernière. La grosse différence, je vais la voir au Stade de France pour le meeting Areva, le 5 juillet, devant des milliers de personnes. Donc j’ai aussi pas mal d’impatience pour vivre ça. 

« Le plus dur est derrière moi »

A quel accueil vous attendez-vous ?

Honnêtement, je ne m’attends à rien. Comme ça, j’aurai la meilleure des surprises. Je pense que ça ne sert à rien de s’imaginer quelque chose. Déjà l’année dernière, après le titre olympique, j’avais eu un superbe accueil. C’était vraiment super sympa. J’attends de voir pour savourer de la meilleure façon possible. 

Vous avez effectué un stage aux Etats-Unis. Comment cela s'est-il passé ?

J’ai passé deux semaines sur la côte ouest pour me préparer, prendre un peu le soleil, travailler dans de bonnes conditions et retrouver les sensations à la perche. Ça c’est plutôt bien passé. Je suis aussi allé à Des Moines dans un centre commercial pour faire la promotion du meeting. J’ai sauté trois jours après et j’ai fait 5,70m. Je suis très satisfait parce que j’avais sauté nettement moins haut l’année dernière. Au niveau des sensations et de l’engagement, il y a encore des restes de la blessure (il s’était blessé au pied après son record du monde lors d’une tentative à 6,21m en février dernier, ndlr). Malgré ça, ça revient vraiment bien et tout laisse penser que c’est sur la bonne voie et que le plus dur est derrière moi. 

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La rédaction