Le trail s’invite en ville

Alternative aux courses sur route, le trail investit de plus en plus les villes et autres cités urbaines. N’en déplaise aux puristes, le trail urbain a la cote sans pour autant renier ses racines. Explications.

Pour les puristes, c’est une association contre-nature. Pour les plus tolérants, l’ouverture vers un « monde nouveau ». Si le trail doit ses lettres de noblesse à ses parcours uniques et ses décors souvent majestueux nichés en pleine nature, la dernière tendance est à son exportation en plein cœur des grandes villes. Mais que les plus réfractaires à cette alliance se rassurent : le trail n’est pas en danger. Et n’est pas prêt de l’être, eu égard aux valeurs qu’il véhicule, au dépaysement qu’il garantit et à la population spécifique de runners qu’il a su capter.

Mais force est de constater qu’après Lyon, qui a ouvert la brèche en 2008, une poignée de villes ont emboité le pas de la Cité des Gaules. Ainsi, Paris, Le Mans, Angers, Vannes, Toulouse, Lannion ou encore Saint-Etienne sont entrés dans la ronde du trail urbain. Avec un franc succès. Phénomène en cours. 

Une expérience unique

Ce qui fait l’attrait de ces trails urbains, c’est forcément le parcours emprunté. Si les grands espaces naturels cèdent leur place à un décor échafaudé de toutes pièces par l’homme, le tracé n’en demeure pas moins alléchant. Parfois, cela s’apparente même à une expérience unique, où les engagés ont le privilège d’emprunter des monuments classés historiques, des secteurs pavés religieusement protégés, ou encore des montées d’escaliers d’époque gallo-romaine ou romano-gothique. Ou comment concilier activité physique et sportive, et tourisme urbain.

Symbole de cette tendance : le Lyon Urban Trail. L’an passé, ils étaient 6000 à se presser sur la ligne de départ pour une épreuve, pourtant, 100% urbaine. Et cette année encore (le 14 avril), le succès devrait être au rendez-vous. Ses ingrédients ? Du dénivelé à gogo, des points du vue imprenables, des passages pittoresques, un condensé des principaux sites lyonnais façon « carte postale », et un final où s’enchainent les traversées de l’opéra, de la cour intérieure de l’Hôtel de ville et de l’escalier d’honneur débouchant sur la place des Terreaux. Bref, le trail, c’est aussi ça.