Lemaitre : « Les JO ne m’empêchent pas de dormir »

De retour d’un stage intensif au Portugal, Christophe Lemaitre s’élancera ce mardi soir sur 60 et 200m au Meeting Pas-de-Calais à Liévin. Le vice-champion d’Europe veut se donner de la confiance en réalisant de bons chronos et avoue ne pas penser aux Jeux Olympiques de Londres.

Christophe, où en êtes-vous dans votre préparation physique ?

Je reviens d’un stage de 12 jours au Portugal où j’ai fait l’équivalent de trois semaines d’entrainement chez moi à Aix-les-Bains. On a travaillé l’indoor et le foncier. Ça a été un bon travail qualitatif et je suis en pleine forme. Maintenant, il faut continuer à travailler tous les aspects du sprint. Les départs, les mises en action, les virages. Car je suis encore loin des meilleurs et si je veux espérer une médaille olympique cet été, il faudra que je m’améliore.

Vous allez courir sur 60 et 200m. Quel est votre objectif ?

L’objectif de Liévin sera de faire une bonne rentrée en termes de chrono, face à des grands adversaires. Des habitués des saisons en salle seront là, comme le Jamaïcain Lerone Clarke. Puis Michael Frater sera aussi présent. Ça va être une bonne confrontation. Ça va être difficile d’améliorer le record de France sur 60m, surtout qu’il est assez élevé (Ronald Pognon en 6’’45, ndlr), mais j’espère dépasser mes records personnels sur 60 et 200m en salle (6’’55 et 20’’83, ndlr). En tout cas, ce meeting va me permettre de voir les progrès que j’ai fait cet hiver, puis de remettre un pied dans la compétition.

« Porte-drapeau ? Dans le futur ! »

Comment imaginez-vous les JO ? Vous y pensez déjà ?

Non, je n’y pense pas encore. Là, je prends compétition par compétition. J’y penserai au moment où je serai sur place. Mais c’est clair que c’est l’évènement que je ne dois pas manquer. Ça ne m’empêche pas de dormir.

Selon vous, qui pourrait être le porte-drapeau de la délégation française aux JO ?

Teddy Riner, quintuple champion du monde, pourrait l’être. Comme Nikola Karabatic, qui a un riche palmarès aussi. Ou alors quelqu’un qui a une grande expérience olympique, qui représenterait bien le profil du porte-drapeau, comme Laura Flessel (double championne olympique d’escrime, ndlr). En ce qui me concerne, j’aimerais bien l’être, mais dans le futur ! Là, ce sont mes premiers Jeux, mais quand j’aurai de l’expérience, pourquoi pas ! Si on me désigne, je serai très honoré.

Propos recueillis par Julien Richard