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« Mon tout premier 10 kilomètres… pour la bonne cause ! »

Aurélie Frex peut savourer : elle a bouclé son premier "10 kilomètres".

Aurélie Frex peut savourer : elle a bouclé son premier "10 kilomètres". - DR

Elle s’appelle Aurélie mais ce pourrait être vous. Dimanche, cette sportive aguerrie mais runneuse du dimanche a disputé sa première course chronométrée à l’occasion des « 10 km du Cœur », inscrits au programme des Foulées de l’assurance et au profit de Go Red for Women. Pour RMC Running, elle est revenue sur cette expérience inoubliable vécue au milieu des Nextrunners, le groupe de coureurs à pied de Next Radio TV (BFM TV, RMC, RMC Sport). Témoignage.

« Comment me suis-je trouvée dans cette épreuve ? Un jour de janvier, un coup de « Fil d’Ariane » me demandant « Veux-tu courir pour la bonne cause fin mars ? » Et un «Oui » timide en réponse, précisant « je ne suis pas du tout quelqu’un qui court, mais si c’est pour la bonne cause et entre collègues, c’est d’accord ». Et me voilà inscrite à cette course, sans vraiment me rendre compte de l’enjeu. Car 10 kilomètres, c’était quand même deux allers-retours à Montparnasse en partant de chez moi, ou encore la traversée Nord-Sud de Paris, à laquelle on ajoute 500 mètres.

Je n’avais pas mesuré l’enjeu, moi qui suis plutôt adepte du cardio en salle, des cours de danse, de la randonnée ou du ski. Alors ma préparation fut légère : quelques footings de 30 à 40 minutes, et toujours du cardio. Et la date approchant, je me rendais bien compte que le passage de la salle au bitume était plutôt déroutant. Et cette même date approchant, un regard inquiet sur la météo très maussade, et sur la liste des collègues participant à la course, dont certains étaient des marathoniens ou semi-marathoniens aguerris. Bref, une pointe de stress.

« Le souffle suit, le rythme cardiaque, alors je continue ! »

Dimanche, bois de Boulogne, jour-J. La pluie, le froid aussi, le changement d’heure, et le rendez-vous avec les collègues. Les sourires, la motivation, l’ambiance aussi. Le soutien de l’association RMC-BFM. Dossard 1826 en place. Ouf, avec ce monde, je serai noyée dans la masse ! Des milliers de coureurs de tous âges, débutants et champions. D’un coup, le stress est parti, même si certains affichaient des records impressionnants. Je m’étais promis de finir la course, car là était mon but. Quelques petits sauts de cabri pour m‘échauffer, et à 10h, top chrono, toujours sous la pluie, C’était parti ! Petites foulées, au milieu de toutes ces personnes ultra motivées, j’y suis allée.

Très vite, un kilomètre franchi, puis 2. Troisième kilomètre, je croise un collègue qui filme la course, et je réponds à sa petite interview. Kilomètre 4, pas de défaillance, je pense à mon genou gauche opéré d’une rupture du ligament croisé antérieur, et qui tient bon. Le souffle suit, le rythme cardiaque, alors je continue. Ouf tout va bien. Là quelques collègues me doublent et m’encouragent. Allez je tiens, on tient ! Ravitaillement au kilomètre 5, je ne bois pas, je me verse de l’eau sur la tête, alors qu’il pleut toujours ! Et je m’accroche. Les coureurs que je côtoie m’encouragent, et je les pousse aussi, dans la bonne humeur. Kilomètre 6, puis 7, et un faux plat montant qui me fait mal aux jambes. C’est l’acide lactique, je le sais, je suis passionnée par l’athlétisme, et j’en ai suivi des courses à la télé ! Alors je redouble de courage et tape dans le tas, kilomètre 8, puis 9, on tient, il faut finir !

« Le ski, c’est quand même plus facile… »

Allez, dernier kilomètre. J’ai mal aux jambes, mais je ne marcherai pas, interdit ! Voix survoltée du speaker, la course dans les sous-bois, dans la gadoue. Et mes collègues qui m’attendent à l’arrivée, allez ! 9,5 bornes, ça y est j’ai fait la traversée de Paris ! Je me dis aussi que le ski c’est quand même plus facile… Et ça y est, la ligne d’arrivée en vue, les encouragements. Et je franchis la ligne ! Voilà, je l’ai fait ! Quel plaisir ! Mon premier regard, derrière moi : ouf il y a encore de nombreuses personnes derrière, je ne suis pas du tout la dernière ! On m’attend à l’arrivée, on me félicite.

Mon premier tweet : « On l’a fait ! » C’est décidément grâce au groupe que je l’ai fait, et en me disant que c’est une chance d’avoir un cœur et un corps qui fonctionnent. Alors merci aux organisateurs, et on ne lâche pas ! Alors est-ce que je recommencerai ? Oui, c’est sûr, et je vais même surtout m’entrainer plus ! »

Aurélie Frex