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Mondiaux d'athlétisme: Mélina Robert-Michon veut changer de disque après la déception de Tokyo

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La vice-championne olympique de Rio Mélina Robert-Michon a vécu une dernière année très compliquée. Depuis son élimination en qualifications aux Jeux de Tokyo, la discobole, qui fête ses 43 ans aujourd’hui, veut prouver qu’elle n’est pas finie. Objectif finale pour ces championnats du monde de Eugene afin de se relancer en vue de Paris 2024. 

"Je n’ai jamais pensé à abandonner ou baisser les bras… Mais il m’a fallu beaucoup de temps pour digérer. Du temps, tout simplement." Mélina Robert-Michon, malgré son palmarès et son expérience, a très mal vécu son élimination en qualifications lors des derniers Jeux Olympiques de Tokyo. Avec un lancer à 60m88, il lui a manqué 40cm pour se qualifier en finale. Si peu et pourtant abyssal pour la plus capée des athlètes tricolores. "Ça a été très difficile. Je n’avais plus l’habitude de rester sur une déception. Ma dernière élimination en qualification, c’était en 2006. Il a fallu que je me reconstruise, digérer. Je répète, cela a été très dur." Elle a surtout souffert de l’imaginaire du grand public, commençant à douter de la capacité d’une athlète de plus de 40 ans à performer encore au plus haut niveau. "Je ne suis pas finie, je suis encore compétitive."

Des compétitions moyennes, le COVID, une année à oublier 

Les doutes entourent encore la forme de Mélina Robert-Michon. Elle n’a pas réussi les minima imposés par la Fédération Française d’Athlétisme, "pour la première fois de [sa] carrière" mais a été sélectionné grâce à son ranking, dans le top 20 mondial. "Si je suis venu à Eugene, c’est que je sens que les choses se mettent en place. Cela a été une année compliquée, avec des compétitions où les conditions n’étaient pas idéales, puis j’ai eu le COVID. Mais je suis contente, car le stage pré-mondiaux a été très bon. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu d’aussi bonnes sensations." Il faudra de toute façon faire bien que son meilleur lancer de 2022, à savoir 62m61 chez elle à Vénissieux à la fin du mois de mai. "Il n’y pas de secret, il faut lancer beaucoup plus loin, avec l’objectif de rentrer dans le top 8 pour solder l’échec de Tokyo."

Serge Debié prend du recul, son compagnon pour l’emmener jusqu’à Paris 2024 

Mélina Robert-Michon veut relancer la machine pour l’emmener dans les meilleures conditions vers les Jeux Olympiques de Paris 2024. Pour cela, elle a choisi son compagnon Loïc Fournet pour l’entraîner au quotidien, son mentor Serge Debié, l’homme de tous les succès, prenant un peu de recul. "Mais Serge est avec nous à Eugene pour donner les ultimes conseils à Loïc, comment appréhender un grand championnat." Une cellule familiale qui doit redonner confiance à la plus titrée des championnes françaises (37 titres nationaux été et hiver confondus). Il faudra faire fort quoi qu’il arrive dans une discipline où les meilleures lancent à plus de 70 mètres, au-delà du record de Robert-Michon. L’américaine Valarie Allman, la Croate Sandra Perkovic et l’Allemande Kristin Pudenz semblent largement au-dessus du lot.  Début de réponse dans la nuit de lundi à mardi à partir de 3h35, pour le groupe B des qualifications du Disque.

Aurélien Tiercin