Rob Young, le « Marathon Man » made in UK

Rob Young. - DR
Mais qu’est-ce qui fait courir Rob Young ? Pour boucler 370 marathons en une seule année, il faut a priori être un peu beaucoup maso, ou viscéralement « runner dépendant ». A la base, ce Londonien de 32 ans n’est pourtant ni l’un l’autre. Tout part en effet d’un pari avec sa femme, alors que tous deux assistaient à l’édition 2014 du marathon de Londres. Inspiré par ces participants qui couraient pour des œuvres de charité, ce British affirme alors à sa femme qu’il pourrait faire la même chose. Sa femme n’y croit pas une seule seconde. Lui s’y voit déjà. La légende peut débuter pour cet ancien militaire, qui a connu une enfance extrêmement difficile. Et qui a toujours voulu aider les enfants en difficultés.
« Depuis que j’ai 10 ans, explique Rob Young, j’ai toujours voulu lever de l’argent pour les bonnes œuvres et les enfants dans ma situation ». Et pour cause. Aujourd’hui père de famille comblé, Rob Young revient de loin. De très loin. Victime de violences paternelles, il a également assisté à l’agression sexuelle de sa sœur ainsi qu’aux épisodes de « démence » de sa mère. Avant d’être balloté d’orphelinats en orphelinats. Mais c’est grâce au sport et à ces cinq années passées dans les corps de l’armée qu’il va se reconstruire. Et développer un rare esprit compétitif.
Un marathon quotidien de 3 à 7h du matin !
Afin de courir le plus possible pour la bonne cause et tenter de lever au bas mot 60 000£ pour les associations qui lui tiennent à cœur, Rob Young va s’astreindre à une discipline de fer. Levé tous les matins à 2h30, il dispute chaque jour un marathon matinal de 3 à 7h ! Avant de sauter dans le train et d’aller travailler ! Et le week-end ? « Au Royaume-Uni, insiste-t-il, j’allais d’un marathon à l’autre et je voulais vraiment faire chaque course à laquelle je pouvais me rendre.»
Le challenge est devenu dévorant, la passion aussi, alors il a fallu faire un choix et démissionner. Heureusement, une équipe médicale de haut niveau l’a suivi tout au long de son défi. Mais malgré des blessures, les médecins ont été bluffés par sa faculté à récupérer rapidement de ses efforts. Le Docteur Kipps, qui officie notamment sur le marathon de Londres, l’a même qualifié de personne « digne d’intérêt pour la science ». Après sa participation ce dimanche au marathon de Londres, Rob Young ne sait toujours pas quelle suite donner à son exploit. Mais une chose est sûre, celui-ci fera date.