Soumaré, la marche était trop haute

Myriam Soumaré - -
Il y avait trop d’écart ce mercredi soir au stade olympique de Londres, entre Myriam Soumaré, qui prenait part à sa première finale olympique, et les meilleures sprinteuses du 200 mètres, pour espérer obtenir une médaille. Alors que l’Américaine Allyson Félix fendait l’air londonien pour décrocher son premier olympique individuel en 21’’88, suivi de loin par la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce (22’’09) et l’autre américaine Carmelita Jetter (22’’14), Myriam Soumaré se battait pour ne pas terminer dernière de cette finale ô combien relevée. Son chrono, 22’’63, est un peu moins bon que lors de sa demi-finale, où la Francilienne avait été repêchée au temps avec 22’’56. Mais était-ce là le plus important ?
Myriam Soumaré le savait, finir dans les trois premiers était bien compliqué pour elle ce soir. Même la double championne olympique jamaïcaine Véronica Campbell, 4e, n’a pu réussir cette performance. C’est pour cela que la belle Myriam, championne d’Europe de la discipline en 2010, n’en perdait pas son légendaire sourire à l’issue de la course : « J’ai tout donné. Je me suis arraché du début à la fin et je suis déjà très heureuse d’avoir atteint ce stade de la compétition. Je suis trop contente et je ne peux pas avoir de regrets ». Et pour cause.
Le relais 4x100m en ligne de mire
Arriver en finale du 200m était déjà une performance en soi. Il fallait remonter à 1996 pour voir une Française à ce niveau aux Jeux, avec l’illustre Marie-José Pérec qui obtenait l’or à Atlanta. Avant elle, seules cinq femmes étaient parvenues en finale : Nicole Montandon (1968), Chantal Rega (1976), Rose-Aimée Bacoul et Liliane Gaschet (1984). Les bégueules repasseront donc.
La sprinteuse de Sarcelles sait que cette course ne peut être qu’un gain d’expérience en vue d’un avenir aussi radieux que son sourire : « Je fais encore plein de fautes dans ma course, je pars crispée du début à la fin et je perds peut être 50% de mon énergie pendant la course, reconnait Myriam Soumaré. Mais il vaut mieux que je fasse ces erreurs maintenant, car je suis toute jeune (elle à 25 ans, nldr) et j’espère que cela va me permettre d’avoir plus d’assurance à l’avenir. » Et son avenir proche, ce sont toujours les JO de Londres. Myriam Soumaré est en effet toujours en compétition pour le relais 4x100m qui démarre jeudi. L’occasion pour elle d’acquérir encore un peu d’expérience et de montrer que malgré sa 7e place en finale du 200m, l’avenir est à elle.